Champs d’action de la Bonne Volonté
Nous pouvons nous représenter les champs d’action
de la bonne volonté comme une série de cercles concentriques.
Au centre se trouve l’individu, chacun d’entre nous.
Aussi surprenant que cela puisse paraître, c’est précisément
là que la bonne volonté doit commencer. Même
s’il semble, qu’en général, nous avons
plutôt trop de bonne volonté envers nous-mêmes,
ce n’est vrai que superficiellement, et dans la mesure où
nous sommes indulgents envers nos faiblesses et nos impulsions.
Là encore, un examen plus approfondi de la situation révèle
que cette indulgence ou excuse de soi est simplement de la faiblesse
ou absence de volonté. Elle n’est, en aucune façon,
de la vraie bonne volonté envers nous-mêmes. Cette
attitude est même préjudiciable et, par cette indulgence
envers nous-mêmes, nous devenons notre propre ennemi. Certaines
personnes présentent une curieuse ambivalence : tout en s’abandonnant
à leurs désirs les moins louables, par faiblesse de
volonté, elles entretiennent un sentiment de culpabilité
ou un mécontentement de soi marqué. Si celui-ci est
assez fort, il peut devenir un véritable complexe de culpabilité,
avec la haine de soi et les auto-punitions qui s’ensuivent.
La bonne volonté envers soi-même est alors vraiment
nécessaire. Cette bonne volonté éclairée
implique, d’abord, une reconnaissance courageuse de nos imperfections
et des défauts de notre personnalité, reconnaissance
qui n’est possible que grâce à notre sincérité
totale. D’un autre côté, ne jugeons pas trop
durement ces faiblesses. Elles font partie de la “condition
humaine” générale et la façon constructive
et efficace de s’en libérer n’est pas de supprimer
la culpabilité, ni de se chercher des excuses, ni de s’imposer
des châtiments, mais de développer une détermination
sincère à éliminer nos faiblesses, à
sortir de cette condition et à transformer notre personnalité.
Cette détermination demande une bonne volonté active
et soutenue.
Le second cercle embrasse nos associés les plus proches,
les membres de notre famille. Il paraît à peine nécessaire
d’insister sur le besoin profond de bonne volonté dans
les relations entre mari et femme, entre parents et enfants.
Puis viennent successivement des cercles concentriques de plus
en plus étendus qui comprennent : nos contacts quotidiens,
nos associés de travail les plus proches, ceux qui travaillent
sous notre responsabilité immédiate, nos collègues
de même niveau hiérarchique, nos supérieurs
dans l’organisation à laquelle nous appartenons.
Des cercles toujours plus vastes englobent les champs collectifs
d’interaction humaine, les communautés, les nations,
les continents et, finalement, l’humanité entière.
Dans toutes ces relations, souvenons-nous du rôle primordial
de la compréhension. L’effort de comprendre ceux avec
lesquels nous entrons en contact devrait être un exercice
conscient et constant, afin de développer et de maintenir
la bonne volonté nécessaire aux interrelations.
Un principe dont il faut toujours se souvenir et mettre en pratique
est que toute transformation créatrice s’opère
du dedans vers le dehors. Le développement de la volonté-de-bien
en nous, constitue notre puissance motrice et éveille l’énergie
nécessaire à une démonstration active et efficace
de la bonne volonté dans nos vies actives.
Tous ces points constituent des sujets valables de méditation.
Le tableau suivant pourra servir en ce sens, particulièrement
s’il est employé en relation avec sur les Justes Relations
Humaines, car ils se complètent l’un l’autre.
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