LE MERCANTILISME
«Le mercantilisme, cette menace insidieuse mais puissante, se
répand souvent à l’abri des regards et domine
maintenant d’innombrables destinées, réduisant
à néant ce don de Dieu qu’est l’individualité
des hommes. Les gens sont désormais des statistiques dépourvues
de sens et de besoins, simples pièces sur l’échiquier
des forces du marché et des profits commerciaux.
Ce désert d’aridité qu’on appelle le
monde moderne dérobe aux hommes ce qui fait leur humanité
: leur capacité d’être heureux, de se réaliser
créativement, de répondre spontanément aux
besoins des autres, de vivre libres. Une compétition mortelle
corrode l’esprit humain, se faisant juge et arbitre de la
«bataille» de la vie Cette grande aventure qu’est
la vie s’est vu corrompre et remplacer par un combat inéquitable
et angoissant, rendu nécessaire par la simple survie. »
(Extrait de la Fon de l’âge de la barbarie, par le
Maître
Partage international, avril 1999)
Maitreya affirme que le mercantilisme est plus dangereux qu’une
bombe atomique. Lorsqu’on vie aux États-Unis, on est
plongé dans ce mercantilisme. Tout est programmé ici
pour perpétuer cette situation. Comment quelqu’un comme
moi qui vois le mal existant dans nos structures économiques
peut-il éviter de perpétuer ce mal ? Nous faut-il
attendre l’effondrement total su système économique
?
Ce n’est pas si simple. Le mercantilisme sévit non
seulement aux Etats-Unis, mais dans le monde entier. Les Etats-Unis
ont exporté la «marchandisation», et tout ce
qu’elle signifie, partout dans le monde. La mondialisation
est un état de fait On peut le constater dans les échanges
commerciaux et la répartition des ressources. Mais c’est
aussi un concept, une idée. La «marchandisation»
crée l’idée selon laquelle si vous avez des
difficultés, la meilleure manière de les résoudre
est d’utiliser les méthodes employées dans les
entreprises les plus efficaces, qui ont été mises
au point pour générer le maximum de profits de n’importe
quelle affaire. Dans l’économie du marché, ce
que Maitreya appelle le suivi aveugle des forces du marché,
comme si elles avaient le pouvoir magique de résoudre les
problèmes économiques du monde, tous les problèmes
sont considérés en termes de marketing.
Si vous avez un produit, vous devez le commercialiser. Vous devez
le vendre sur un marché. Vous créez un marché,
vous en achetez un, ou vous volez le marché de quelqu’un
d’autre. Vous faites cela partout dans le monde si vous êtes
gros et puissant. Plus vous êtes gros et puissant, plus vous
pouvez manipuler le marché. C’est l’avantage
que les Etats-Unis possèdent par rapport aux nations européennes
et au Japon, et c’est pourquoi ils réussissent si bien
à se tailler la part du lion pour écouler leurs produits
sur les marchés mondiaux. Ces produits obéissent à
la loi du mercantilisme agent des forces de marché.
Il s’agit de maximiser le rendement financié de toute
activité, de manière à en tirer le plus grand
profit pour soi-même. C’est la loi fondamentale qui
gouverne toute activité commerciale dans ce pays (Etats-Unis).
Je suis certain que quelque part, dans une petite ville de l’Amérique
profonde dont vous n’avez jamais entendu parler, il existe
quelque homme d’affaires qui considère son activité
comme un service pour la communauté et qui agit effectivement
dans cet esprit. Et je suis sûr qu’il y a de nombreuses
personnes comme lui, de profits, mais de maintenir la cohésion
de leur équipe d’ouvriers, est orienté vers
le service, et on ne doit pas perdre cela de vie. Mais cela ne pèse
pas très lourd dans la balance, aux États-Unis, où
les instincts et les activités du monde des affaires sont
largement orientés vers le mercantilisme.
Ceci est maintenant devenu un phénomène mondial,
avec tout ce que cela signifie en matière d’investissements
et de contrôle sur le fonctionnement de l’économie
de chaque pays particulier. Les capitaux sont investi de manière
à garantir que 90% de leur rendement retourne à leur
source, une société commerciale, située généralement
aux Etats-Unis. C’est parfois en Allemagne, en France, en
Grande-Bretagne ou au Japon, mais, dans une large mesure, c’est
aux Etats-Unis. Les sociétés américaines ont
porté cette pratique à la perfection.
Le danger du mercantilisme, mis à part l’exploitation
des peuples du tiers monde, est la «marchandisation»
de nos concepts, de nos valeurs, de notre manière d’envisager
le monde. C’est pour cette raison que Maitreya affirme que
le mercantilisme est plus dangereux pour le monde qu’une bombe
atomique, car sa manière d’agir échappe à
notre regard. Il imprègne lentement, insidieusement, tous
les aspects de la vie. Il prend le dessus. L’économie
de marché et la nécessité du profit deviennent
la norme en politique, ainsi qu’en matière de santé
et d’éducation. Elles n’ont pourtant pas leur
place dans le domaine de l’éducation et de la santé,
ni dans le processus politique démocratique. Cependant, on
les laisse s’infiltrer dans chacune de ces activités
de service, essentielles pour l’humanité et finalement
y exercer leur contrôle. C’est là que réside
le danger. Il est si subtil qu’on ne le voit pas venir.
Soudain le langage change. «Naturellement, nous aimerions
donner ce médicament à tout le monde, mais le marché
est tel aujourd’hui que nous n’avons pas d’argent.»
ainsi des gens meurent parce qu’ils ne peuvent obtenir le
traitement car il est trop coûteux, et qu’il est remis
dans le circuit commercial.
On assiste à la privatisation de tous les aspects de notre
vie. L’eau est privatisée. Comment imaginer chose pareille
? On prend une ressource fondamentale pour toute vie sur la planète
et on la privatise. Notre eau en Angleterre appartient en partie
à la France car elle en a acheté les droits. Les Etats-Unis
ont également investi sur l’eau en Grande-Bretagne,
ainsi que sur le gaz et l’électricité. C,est
considérée comme un bien pour l’humanité
car elle est international, que nous appartenons tous à tous
les autres; mais bien sûr, ce n’est pas le cas. Nous
appartenons tous aux multinationales. Les grandes sociétés
ne se soucient pas de savoir sur qui elles investissent, tant que
les retombées sont suffisantes pour payer les salaires démesurément
gonflés de leurs dirigeants. Ces sociétés doivent
réussir afin de justifier, par les profits enregistrés,
les bonus de leurs responsables.
C’est un monde sans pitié et les justes relations
humaines qui caractérisent un vrai service sont totalement
ignorées. Tel est le danger et peu semblent le réaliser,
si ce n’est Maitreya. De plus en plus de gens en Angleterre,
et probablement ailleurs, commencent à se poser des questions
sur la valeur de cette «marchandisation»du monde, mais
personne ne voit la véritable urgence du problème,
ni son effet véritablement nocif.
Puisque nous sommes tous en compétition, la seule chose
que nous puissions faire, c’est de réduire le coût
de nos produits. C’est que votre produit, qui n’est
ni meilleur ni pire que celui de n’importe qui d’autre,
puisse être vendu un peu moins cher, vous devez donc le produire
au moindre coût. Tous les autres font la même chose.
Tout le monde essaie de réduire les coûts de production,
de produire une marchandise acceptable, tout au moins d’aussi
bonne qualité que celle des autres, mais dont le rapport
qualité-prix soit légèrement plus avantageux.
Tous les efforts vont dans ce sens, mais c’est au détriment
des emplis. Le personnel est réduit au minimum. Lorsque les
sociétés prennent de l’expansion, il y a toujours
des pertes d’emplois. Le moyen de maximise les profits, c’est
de s’unir. Les sociétés recherchent celles qui
leur font le plus de concurrence, leurs rivales, et elles les rachètent.
Cela signifie que le prix de leurs actions monte et que davantage
de capitaux seront investis dans la société en question,
qui s’en trouvera renforcée. Cela lui permettra d’en
racheter une autre, puis encore plusieurs autres. On a alors des
sociétés géantes qui règnent sur le
monde.
Les bourses sont utilisées pour afficher la situation financière
des entreprises, au moins sur le papier. Tant qu’elle est
cotée en Bourse, les gens investissent sur elle si elle est
en hausse. Si elle est en baisse, ils vendent. Les gens jouent.
Ils ne font rien. Ils se contentent de prêter leur argent
pour un certain temps à tel ou telle société,
à tel ou tel taux d’intérêt. Ils se tiennent
en retrait, vivant de leurs gains. C’est de l’argent
acquis sans effort.
Tout repose sur le mensonge selon lequel il est possible d’obtenir
quelque chose pour rien. Ce n’est pas vair. Le prix à
payer est colossal, le prix en emplois et en souffrance pour les
familles qui se retrouvent soudain sans ressources parce que le
père ou la mère a perdu son travail. Il existe des
licenciements massifs, car lorsqu’on rachète une autre
société cela permet de réduire le personnel.
Les postes important demeurent, mais, pour rentabiliser davantage
la société, on procède à des licenciements
parmi le reste du personnel. Les hauts responsables qui gagnent
des sommes énormes sont gardés, mais ceux qui, en
fait, produisent réellement les marchandises dans les ateliers
sont licenciés par milliers. Ainsi le chômage augmente
dans le monde développé. Telle en est la véritable
raison. On parle de récession. Il ne s’agit pas de
récession, mais d,une compétition pour obtenir des
marchés. Depuis que tous les pays développés
fabriquent pratiquement les mêmes produits, il existe une
guerre commerciale. C’est la loi de la jungle.
Les Américains (cette question a été posée
par un américain) sont élevés dans la compétition.
Les choses sont présentées comme si la vie humaine
se résumait à la compétition. Vous devez entrer
en compétition pour vivre. Ce ne devrait plus être
vrai aujourd’hui. C’était vrai pour l’homme
animal primitif, mais dix-huit millions et demi d’années
plus tard, nous pourrions vivre en harmonie, sans conflit, et entrer
en compétition uniquement pour réorganiser les ressources
et coopérer plutôt que rivaliser.
C’est la raison pour laquelle Maitreya déclare que
le mercantilisme est «plus dangereux qu’une bombe atomique»,
parce qu’il est plus insidieux. Il s’est répandu
partout à travers le monde. Même les Russes sont infectés
par cette maladie du mercantilisme, alors qu’ils n’ont
même pas les infrastructures nécessaires pour que cela
puisse marcher, même mal. Ils créent des millionnaires
chaque semaine et ont de plus en plus de gens au-desous du seuil
de pauvreté. C’est nouveau pour la Russie. Ils ont
toujours connu un certain niveau de pauvreté, mais pas la
terrible détresse qui existe aujourd’hui. Et au même
moment, ils ont une immense mafia qui contrôle l’économie.
C’est comme Chicago dans les années 1920. Ils traversent
leur période «Chicago». Ils ont les gags, les
truands, et tout ce qui va avec : l’effondrement de la loi
et de la société. La situation en Russie est actuellement
désespérée.
Aux Etats-Unis, la vie devient une sorte de cauchemar pour certains.
Lorsque des enfants, dans la cour de l’école, tirent
sur une demi-douzaine de leurs camarades et sur quelques professeurs,
les gens se demandent pourquoi. Qu’est-ce qui arrive dans
le monde pour que des enfants agissent ainsi ? Ils agissent ainsi
parce qu’ils subissent l’influence de la société
qui les entoure; ils ne sont pas différents. Ils répondent
aux mêmes énergies et lorsque toutes ces énergies
sont mal dirigées, lorsqu’elles sont orientées
vers la compétition et la rétribution, l’enfant
qui se sent offensé par un professeur, ou qui est mis à
l’écart par ses camarades, prend le fusil de son père
et tire sur tous ceux qui se trouvent à sa portée.
Les américains ont accepté la compétition.
Vous l’avez. Vous n’auriez jamais dû l’accepter.
Vous devez procéder à une transformation radicale
de la société, adopter un point de vue totalement
différent sur la vie.
C’est ce que veut dire Maitreya. Il prône une manière
d’envisager la vie totalement différente de cette qui
existe dans le monde développé, et peut-être
davantage aux États-Unis que nulle part ailleurs, parce que
ce pays est si vaste et qu’il contient une population si importante
et si variée, avec des niveaux d’éducation différents,
et des niveaux sociaux et surtout économiques très
inégaux. C’est un énorme «melting pot»,
où tout peut arriver. Et si n’importe quoi peut arriver,
cela arrive. Il n’y a pas de loi. C’est comme dans un
western.
«Devons-nous attendre l’effondrement total du système
économique ?» vous n’êtes pas obligés
d’accepter ce système. Vous devez voir ce qui se passe.
Il s’agit d’en être conscient. Si vous êtes
conscient de la situation, vous pouvez vous faufiler au travers.
Vous ne vous laissez pas impressionner par la façade. Vous
ne vous dites pas : « Ceci n’es pas cher. C’est
magnifique. Les prix baissent sur ce produit. Splendide.»
Vous réalisez que les prix baissent, c’est parce que
quelqu’un en Afrique, ou ailleurs, a été payé
encore moins pour les produits qu’il a fabriqués. Vous
devez prendre conscience du système, et ne pas vous identifier
à lui, ni l’accepter. Au niveau individuel, vous ne
pouvez pas le changer, mais vous pouvez changer d’attitude
envers lui, et reconnaître ce qui se passe réellement.
Si Maitreya a raison, ce système tire à sa fin. Vous
pouvez sonner le coup de pouce qui contribuera à y mettre
fin.
L’énergie de destruction
Pouvez-vous nous dire ce qu’il adviendra de l’énergie
qui s’est retirée du conflit Est-ouest et qui est entrée
dans le mercantilisme ? où ira-t-elle ? Comment sera-t-elle
transformée ?
L’énergie de destruction qui s’est focalisé
dans les deux guerres mondiales (qui n’ont été
en fait une seul et même guerre), et dans toutes les confrontations
qui se sont produites entre les nations depuis, est maintenant focalisée
dans la manière de traiter les nécessités économiques
du monde, orientée vers l’économie de marché
et le mercantilisme qui en est le résultat direct.
La «marchandisation» du monde est particulièrement
destructrice parce que l’énergie qui la sous-tend est
déjà destructrice en elle-même. C’est
simplement l’énergie, comme Maitreya l’a dit,
qui a envoyé les avions dans le ciel et les tanks sur les
champs de bataille. Cette énergie a été coupe
de sa source, mais elle ne disparaît pas si facilement. Elle
a encerclé le monde et trouvé une «nouvelle
matrice». Cette matrice est le mercantilisme, l’agent
des forces de marché. La question est celle-ci ; «Que
va-t-il se passer maintenant ?» Lorsque les forces de marché
seront vues comme les agents destructeurs qu’elles sont, car
elle bénéficient à un petit nombre au détriment
de la majorité, et lorsque le mercantilisme sera reconnu
comme le moyen par lequel la destructivité des forces de
marché agit, alors l’énergie sera résorbée.
Il y aura une reconstruction. La loi gouvernant l’action et
la réaction, qui est la loi sous-jacente au travail de l’Esprit
de pais et d’Équilibre (qui adombre Maitreya) recréera,
à partir de ce pourvoir destructeur, sont opposé.
Cela est entrain de se produire. L’énergie d’équilibre
est la plus puissante dans le monde d’aujourd’hui et
elle est déjà en train de transformer la violence,
la haine et la compétition qui prévalent actuellement
en leurs opposés. La cupidité deviendra le partage,
la compétition deviendra la coopération. C’est
ce qui arrivera. C’est la transmutation que subira, bientôt
je l’espère, le mercantilisme
Extrait tiré du livre (L’Art de la coopération)
de B. Crème
Haut de la page
Page précédente Page
suivante
|