MAIS OÙ EST PASSÉ SADDAM ?
Un Ben Laden non trouvé, et voilà qu’un autre
épisode nous hante, celui du dictateur échu Saddam Hussein.
Où est-il ? Pourquoi ce silence et où est le tribunal
spécial qui devrait le juger.
À la façon hollywoodienne, nos amis du Sud nous ont
offert tout un «show» en nous montrant le tyran capturé
dans des circonstances nous rappelant la guerre du Vietnam.
On l’a vu aussi répondre à des questions d’un
juge irakien. Depuis, il ne se passe rien de ce côté.
La machine de propagande a choisi, surtout, de travailler du côté
du transfert démocratiques. On a créé au début
un Conseil intérimaire de gouvernement irakien (CGI) pour
justement s’occuper du procès de Saddam; mais on n’a
rien vu. En commentant sur le journal du Barreau, le professeur
de droit international à l’Université d’Ottawa,
M. Claude Emanuelli, fait cette remarque : «disons que ça
arrange les Américains, que le CGI ne soit pas compétent.»
N’étant pas lié par le Statut de Rome, par
le fait même, l’Irak n’est pas lié à
la cour pénale internationale. Cette cour, qui n’a
juridiction que sur les crimes commis après le 1er juillet
2002, laisserait impunis des crimes que le dictateur a commis tels
que l’usage d’armes chimiques contre les Kurdes en 1988.
Cela dit, et admettant que le peuple irakien n’était
pas prêt à entamer une telle démarche juridique
contre son ex-tyran, qu’adviendra-t-il de cet épisode
alors qu’aujourd’hui on crie à fanfares à
l’accession du peuple irakien aux jeux démocratiques
électoraux ?
Ces Irakiens, dont le parlement s’est réuni récemment,
n’arrivent pas à s’entendre sur la formation
du gouvernement où Chiites et Kurdes se battent pour le contrôle
de… savez-vous quoi ? Le ministère du Pétrole
! Aussi, on ne s’entend pas sur la place à donner à
la communauté sunnite dont, jadis, le dictateur en faisait
une classe privilégiée.
Un débat qui risque de devenir éternel pour deux
raisons : la lutte interne pour le pouvoir et aussi le fait de composer
avec les souhaits des américains pour avoir leur bénédiction.
Ceci suppose que peu importe qui sera là, il ne fera que
confirmer l’Ordre mondial que les Etats-Unis veulent imposer.
L’évolution d’un peuple passe par la démocratie,
quand elle n’est pas revêtue de propagande et de démagogie.
Mais la victoire d’un peuple, c’est aussi de finir ce
qu’il a commencé. Et tant que le peuple irakien n’en
a pas fini avec l’épisode Saddam, il ne pourra crier
victoire.
Albert Labbi
Un maître parle
Le Maître est un des membres aînés de la Hiérarchie
des Maîtres de Sagesse, dont le nom est bien connu des cercles
ésotériques. Pour diverses raisons, son identité
n’est pas révélée. Benjamin Creme se
trouve en contact télépathique permanent avec ce Maître
qui lui dicte ses articles.
Q. Je suis tombé sur un compte rendu du journal russe La
Pravda qui affirme que Saddam Hussein est mourant, qu’il est
probablement traité pour un cancer de la prostate, mais que
c’est impossible à affirmer car il refuse de subir
une biopsie. Le compte rendu affirme également que les efforts
de ses avocats pour le rencontrer se heurtent à une obstruction.
Ceci est très intéressant par rapport à votre
information concernant l’imposteur, le sosie du véritable
Saddam Hussein décédé. [1] Les avocats sont-ils
écartés délibérément ? [2] Le
fait que Saddam Hussein et son sosie (qui sont apparentés)
aient été tous deux atteints d’un cancer est-il
une coïncidence génétique, ou s’agit-il
de rumeurs concernant des faits médicaux transposés
du véritable Saddam Hussein à son double en attendant
un procès ? [3] Pensez-vous que l’information concernant
cette ruse monumentale pourrait éclater et contribuer à
un renversement de George W. Bush ?
R. [1] Oui. Il affirme maintenant ne pas être Saddam Hussein.
[2] C’est le résultat de la confusion dans les informations
détenues par les Russes. Ils savent que Saddam Hussein était
supposé atteint d’un cancer, mais ils ne savent pas
qu’il a déjà trouvé la mort dans le bombardement
de son palais le 20 mars 2003. Son double, un cousin, actuellement
en détention, n’est nullement malade, et il est apparemment
prêt à « confesser » qu’il n’est
pas Saddam Hussein. [3] C’est possible
Question. Les Américains affirment avoir capturé Saddam
Hussein – comment être certain qu’il s’agit
réellement de lui ?
Benjamin Creme. Il est clair pour nous (Partage international) que
les Etats-Unis n’ont pas capturé Saddam Hussein. D’après
nos informations, Saddam Hussein a été blessé
le premier soir de la guerre, le 20 mars 2003, et il est décédé
deux jours plus tard. L’homme récemment capturé
est l’un de ses sosies, un cousin, qui ressemble à
Saddam Hussein mais a plusieurs traits différents. Voir sur
ce point précis notre communiqué de presse.
Q. J’ai vu des reportages confirmant vos informations selon
lesquelles Saddam Hussein était décédé
peu après le premier bombardement. Mais les principaux médias
et dirigeants du monde entier semblent l’ignorer. Est-ce délibéré
?
BC. Je crois que les principaux médias ont des doutes, en
privé, mais ils obéissent à la politique du
gouvernement américain pour ne pas « faire d’histoires
». Je suis certain que certains leaders ont de sérieux
doutes, d’autres ne tiennent pas à creuser pour connaître
la vérité.
Q. Comment se fait-il que les médias ne mettent pas en doute
la validité de cette « capture » ?
BC. Pourquoi, en effet. Posez leur donc la question.
Q. Les militaires américains ont-ils monté toute l’affaire
: en supposant que l’homme « capturé »
soit un sosie de Saddam Hussein, a-t-il collaboré avec les
Etats-Unis pour sembler se cacher et permettre ainsi sa «
capture » ?
BC. Non. Il a été démasqué par un informateur
avide de recevoir les 25 millions de dollars de récompense
offerts par les autorités américaines. Les militaires
(ou plutôt les agents de la CIA opérant dans l’armée)
peuvent avoir pensé qu’ils avaient capturé Saddam
Hussein. Mais je ne crois pas que les hauts responsables du gouvernement
ignorent qu’ils ont capturé un sosie, qu’ils
avaient, auparavant, lors de son apparition à Bagdad en avril,
désigné comme tel.
Q. Les autorités américaines, au plus haut niveau,
savent-elles qu’il ne s’agit pas de Saddam Hussein ?
Existe-t-il un petit cercle fermé qui connaît la vérité
et qui nourrit la propagande destinée aux médias et
au monde entier ?
BC. Oui, je le crois
Q. Si le supposé Saddam Hussein que l’on a «
capturé » n’est pas le vrai, il semble certain
que le gouvernement américain, y compris George W. Bush et
le Pentagone prennent un énorme risque. Pensez-vous que leur
mensonge sera découvert ?
BC. C’est un risque colossal, qui montre combien ils désespèrent
d’obtenir quelque succès au milieu du chaos qui règne
en Irak. Je pense que ce nouveau mensonge sera découvert,
tout comme celui d’avoir affirmé que les Etats-Unis
étaient menacés par les « armes de destruction
massive » de l’Irak.
Q. Quel est approximativement le nombre de responsables dans les
différents gouvernements à savoir que l’homme
capturé n’est pas Saddam Hussein ? Ce groupe inclut-il
Tony Blair, George W. Bush, Colin Powell, Donald Rumsfeld, Dick
Cheney et tous les autres hauts responsables du gouvernement américain
et du gouvernement britannique ?
BC. Tony Blair est hésitant je crois. Il est trop intelligent
pour accepter cela tout simplement, mais il ne veut pas croire qu’il
s’agisse d’un mensonge. Je crois que G. W. Bush, D.
Rumsfeld et D. Cheney connaissent la vérité.
Q. Est-ce que Tony Blair sait que l’homme n’est pas
Saddam Hussein ? Est-ce que par conséquent il ment au public
britannique ?
BC. Je crois qu’il a (ou qu’il a eu) des doutes. Au
fur et à mesure que le temps passe c’est plus facile
pour les gens à accepter, d’autant plus que le «
captif » est gardé hors de vue.
Q. Qui pourrait faire pression en faveur d’une enquête
impartiale et d’une analyse des affirmations américaines
au sujet de l’homme capturé ? Si ce n’est pas
vrai, cela devrait être révélé. L’Onu
devrait-elle exiger une enquête approfondie ?
BC. Oui. Non seulement l’Onu, mais les médias du monde
entier. Si la vérité éclate, c’est sûrement
ce qui arrivera.
Q. Les Etats-Unis avaient-ils un spécimen de l’ADN
de Saddam Hussein avant sa capture ?
BC. Non. Ils l’ont comparé à l’ADN qu’ils
avaient de ses fils décédés, ce qui n’est
pas exact, mais « suffisamment exact » pour que des
hommes désespérés puissent l’accepter.
M. Rumsfeld a déclaré aux journalistes que «
c’était le même ADN à environ 90 %, ce
qui était suffisant ». L’ADN de l’homme
capturé, un cousin, serait probablement le même à
70 % que celui de Saddam Hussein et celui des fils le même
à 80 %.
Q. De l’argent a été trouvé dans la même
cache : pas un montant énorme pour Saddam Hussein, mais suffisamment
pour impressionner certaines personnes. Le vrai Saddam Hussein aurait
sûrement eu un plan, un itinéraire et l’argent
pour assurer son évasion.
BC. Bien sûr. Le pauvre sosie remplit loyalement les instructions
des fils de Saddam Hussein, pour continuer la mascarade aussi longtemps
que possible. L’argent a été mis sur lui par
ceux qui l’ont capturé. S’il avait eu autant
de dollars, il aurait pu monnayer sa fuite d’Irak, si cela
avait été son intention.
Q. Qu’arrivera-t-il au « captif » Saddam Hussein
? Quels sont les plans des Américains en ce qui le concerne
? S’il est jugé par un tribunal international des droits
de l’homme comme celui de la Haye, aux Pays-Bas, la vérité
n’émergera-t-elle pas ?
BC. Probablement, mais je pense qu’il est très improbable
qu’il soit jugé à La Haye. Il est beaucoup plus
vraisemblable qu’il soit livré au gouvernement fantoche
irakien pour être jugé.
Q. [1] Si le supposé Saddam Hussein est en fait un cousin,
comme l’affirme Partage international, quelles ont pu être
les motivations de ce cousin pour s’être caché
et exposé lui-même à l’humiliation, à
des poursuites et peut-être à une exécution
à la place de Saddam Hussein ? [2] Tout ceci est-il une intrigue
des Américains pour permettre au gouvernement Bush de marquer
des points grâce à cette capture ?
BC. [1] Il a juré loyauté à Saddam Hussein
pour aussi longtemps que nécessaire afin de maintenir le
moral des supporters de celui-ci, toujours très nombreux
en Irak. Savoir s’il ira jusqu’au bout – même
jusqu’à une exécution – cela reste à
voir. Ce sera peut-être le moment où la vérité
de cette supercherie éclatera. [2] Bien sûr.
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