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Cours sur la Méditation

Première session
Quatrième cours


Section I La Prière
La Visualisation

Section II Le Principe d'Unanimité


Lois et Principes
sur lesquels se base le travail de groupe

La Loi des Justes Relations Humaines

Le Principe de La Bonne Volonté

La Loi de L'Effort de Groupe

Le Principe de L'Unanimité

La Loi de L'Approche Spirituelle

Le Principe de La Divinité Essentielle


Section I

LA PRIÈRE

Signification et place de la prière aujourd’hui

Le mot prière est utilisé dans plusieurs sens différents. D’une manière générale, elle désigne de nombreuses activités intérieures, telles que la méditation, la contemplation, la requête et l’oraison, lesquelles sont “troublantes dans leur variété” selon Evelyn Underhill (Mysticism, p. 368). Pour plus de clarté dans cette étude, nous utiliserons le mot prière dans le sens défini d’une action intérieure qui se caractérise par le sentiment et où la fonction du sentiment est dirigée vers les réalités et les pouvoirs supérieurs.

Même dans ce sens limité, il y a différents types de prière. Il y a la simple demande de biens matériels, la prière pour obtenir une aide ou une orientation spéciale pour soi-même, le même genre de prière mais pour d’autres, la prière où les sentiments sont élevés dans une consécration ou une offrande de soi-même à un Pouvoir plus élevé et la prière d’un type encore plus élevé qui conduit à la communion dans l’amour.

Pour comprendre la place de la prière dans le contexte des conditions modernes et dans celui des méthodes d’approche spirituelle adaptées à la psychologie de notre humanité d'aujourd'hui, il est nécessaire d’examiner cette société moderne avec sa mentalité et ses tendances propres. Nous pouvons constater qu’une situation paradoxale a créé de sérieux problèmes et de graves difficultés. En effet, la masse de l’humanité a dirigé un intérêt croissant vers des plaisirs physiques, vers la possession d’objets matériels et vers le succès social ; elle a cherché la richesse et elle a employé ses énergies à exploiter les ressources du monde. En même temps, il s'est produit un développement global de l’intellect, renforcé par une croissance rapide de l’éducation. Voilà un réel progrès dans l’évolution de l’humanité, mais cette situation a aussi créé des problèmes spécifiques, car le développement des facultés mentales et du sens critique conduit souvent à un orgueil intellectuel et à une “sophistication” stérile.

Entre ces deux courants - la tendance matérialiste et la montée intellectuelle-critique - le niveau intermédiaire, celui de l’émotion, du sentiment et de l’imagination est souvent négligé, sous-estimé et, dans plusieurs cas, réprimé. Mais les forces vivantes de la nature de l’homme ne peuvent être annihilées, car de telles inhibitions entraînent une forme de régression et un retour à des états de développement plus primitifs ou infantiles, avec le danger constant que ces forces puissent exploser d’une manière destructive.
Plusieurs penseurs et critiques de la société moderne tels que Bergson, Buber, Keyserling, Sorokin, Maslow et Jung ont déploré cette situation. Jung l’a ainsi commentée :
“De nos jours, c’est l’intellect qui obscurcit notre esprit, parce que nous lui avons laissé prendre trop de place. La conscience discrimine, juge, analyse et fait ressortir les contradictions. C’est un travail nécessaire jusqu’à un certain point. Mais l’analyse tue et la synthèse apporte la vie. Nous devons découvrir comment remettre chaque chose en relation avec le tout. Nous devons résister au vice de l’intellectualisme.”
(Publié dans: A magazine of Jungian thought, Printemps 1960)

Par ailleurs, le fait de reconnaître les fonctions et les “droits” des aspects émotifs de la nature humaine peut avoir des effets négatifs et nuisibles. En effet, si l’on accorde trop d’importance à ces “droits”, toutes sortes de pulsions peuvent être relâchées provoquant une expression incontrôlée des désirs et de l’imagination, tant individuellement que collectivement.

Le monde intérieur des émotions et des désirs, avec les pulsions qui y correspondent, est immense et ses nombreuses expressions doivent être évaluées soigneusement et traitées avec discrimination. Par exemple, il y a une grande différence entre le désir animal et l’aspiration spirituelle, entre un attachement possessif égoïste et un amour détaché, entre l’excitation déréglée d’une foule assistant à une lutte de taureaux et les sentiments élevés évoqués par la musique de Bach. Cependant, tous ces aspects appartiennent au même “monde”, et tous ont la même qualité fondamentale, de même qu’une couleur a plusieurs gradations - le rouge par exemple, s’étend du rouge le plus sombre et le plus lugubre jusqu'au rose pâle le plus délicat.

La prière : son pouvoir de transmutation

Cette caractéristique fondamentale commune à toutes les manifestations émotives indique la possibilité de transmuter les aspects les plus bas en des aspects plus élevés. En vérité, l’un des problèmes les plus importants et les plus urgents que l’humanité d’aujourd’hui doit affronter est de trouver comment transmuter et réorienter en aspiration vers des buts supérieurs, les courants puissants et troubles du désir humain. Ce sont des courants qui nous incitent fortement à l’acquisition de possessions matérielles et à la recherche du pouvoir.

L'un des moyens d'effectuer la transmutation et l'orientation des énergies émotionnelles consiste à utiliser le type de prière approprié - la prière d’aspiration. Si nous excluons le type de prière le plus inférieur, celui de la requête - c’est-à-dire la demande d’avantages matériels ou de pouvoir dans des buts égoïstes - toutes les autres formes de prière ont un caractère d'aspiration ; elles sont dirigées vers le haut. Cela s’applique même aux prières pour développer des qualités, comme la force, la lumière, la protection ou un sens de direction, parce qu'alors l’attention est orienté vers le Soi spirituel ou vers les Pouvoirs élevés. C'est encore plus vrai de la prière pour le bien d’autrui et de cette forme de prière la plus élevée qui soit: “Que la Volonté de Dieu soit faite”.

Nous découvrons ici l’un des nombreux paradoxes de la vie spirituelle. Bien que, lorsque nous prions, nous désirons consciemment que quelque chose nous soit accordé, ou puisse “descendre” sur nous, ou sur d’autres, la projection ascendante de notre demande et de notre aspiration a pour effet d’“élever”, dans une certaine mesure, notre centre de conscience à des niveaux subtils du monde intérieur ; c’est un processus d’élévation. Cette tendance de l’aspiration vers le haut s’est exprimée dans toutes les religions du monde à travers plusieurs symboles, par exemple l’ascension d’une montagne, une flamme jaillissant vers le haut, et la flèche, - comme dans l'exhortation : “Soyons comme des flèches lancées vers les cieux par un arc de feu”.

Nous ne pouvons élaborer dans le contexte actuel les détails du processus de transmutation et de sublimation des énergies psychologiques, mais signalons trois moyens par lesquels il peut s’effectuer :

1. Par la substitution et la purification des motifs.
2. Par l’élévation du niveau de l’action.
3. Par le changement des méthodes utilisées.

Voici quelques exemples : les énergies combatives peuvent être utilisées pour une bonne cause, en luttant contre ce que l’on appelle des maux sociaux ; l’agression physique peut être remplacée par la discussion au niveau mental, les armes matérielles peuvent être remplacées par la plume ou le microphone. Cependant le facteur essentiel est, avant tout, le changement et la purification du motif.

Jusqu'à un certain point, la transformation psychologique et la sublimation spirituelle s’effectuent continuellement mais d’une façon inconsciente, car ce sont des processus naturels dans l'évolution intérieure de l'homme. Cependant, une action intérieure consciente peut aider et accélérer grandement ce processus. Il y a plusieurs façons de s’y prendre, mais une des méthodes relativement simple et efficace - parce qu’elle amène un changement de motivation et de niveau d’activité - est la prière d’aspiration. Comme l'a dit un instructeur spirituel, la prière est “un processus joyeux de sanctification du désir”.

Le processus de la prière

Il est difficile de présenter le processus de la prière d'une manière qui soit évocatrice pour les différents types d’intellect, mais, en s’en tenant à une large généralisation, on peut discerner deux principaux types d'intellect. L’un est composé des gens qu'on pourrait qualifier de religieux dans un sens très large: ils ont une inclination naturelle pour la prière, même si, dans le tourbillon de la vie moderne, ils peuvent ne pas la pratiquer. L’autre groupe comprend les gens de type plus mental. Ceux-ci ont des doutes et réfutent même les questions religieuses et spirituelles ; ils sont enclins à considérer la prière comme périmée et de peu de valeur ou sans valeur. Beaucoup de jeunes gens appartiennent à ce dernier groupe.

La première question qu’ils soulèvent est de savoir à “qui” on peut adresser des prières, et il leur répugne d’admettre l’existence d’un Dieu personnel tel qu'il est conçu traditionnellement. Avant de répondre à cette question, on devrait établir clairement que le premier “objectif” ou la première “entité” vers laquelle la prière d’aspiration devrait être dirigée est le Soi spirituel ou l'Ame. Cela peut surprendre et sembler de prime abord que l’on se prie soi-même, mais le fait est que, normalement, la personnalité humaine, le soi conscient, est loin d’être unifié ou identifié au Soi spirituel. Souvent, le soi personnel ignore et même nie l’existence de ce Soi spirituel ; il ne s’en inquiète pas, réfute les intuitions et les suggestions qui viennent de Lui; de la sorte, le soi personnel essaie d’éviter les responsabilités qui en découlent. Notre premier but devrait être de réduire un tel sens de dualité et de conflit, car ce n’est qu’à condition d’avoir atteint un certain degré d’unification que nous pourrons avoir une action intérieure efficace, et une vie extérieure vraiment inoffensive et constructive. Du fait qu’elle tient compte de nos sentiments, la prière adressée au Soi spirituel pour demander la lumière, l'inspiration et la direction devrait compléter la méditation réceptive accomplie au niveau de l’intellect. Ce genre de prière correspond à celle que beaucoup de chrétiens adressent au “Christ intérieur”.

Dans les étapes supérieures de la prière, la conscience personnelle et le Soi spirituel unifiés cherchent à contacter un Pouvoir plus élevé. Une telle prière est dénuée de toute demande égoïste et de tout désir personnel, elle est une véritable expression de la volonté-de-bien.

Réalité Supérieure

Concernant la question de la réalité d’Existences supérieures, il n’est pas possible de discuter ici des nombreux concepts émis à cet égard et ce n’est d’ailleurs pas nécessaire: pour notre propos actuel qui est d’apprendre à utiliser la prière, aucune théologie déterminée n’est nécessaire, ni l’acceptation d’une idéologie métaphysique définie. Il suffit d’admettre qu’il y a un grand Mystère, une Réalité universelle autour de nous et au-dessus de nous, une Réalité qui dépasse nos conceptions rationnelles que seule une attitude d'orgueil ridicule pourrait nous faire nier. Bien que nous ne soyons pas capables de connaître directement la nature essentielle de cette Réalité, nous pouvons cependant reconnaître, même avec notre intellect rationnel, quelques-unes de Ses manifestations. Puis il nous sera révélé davantage lorsque nous serons capables de développer une approche intuitive.

La manifestation la plus évidente d’une Réalité supérieure est l’intelligence. Les hommes de science les plus avancés parlent aujourd’hui d’une Intelligence Cosmique dirigeant toute manifestation matérielle et toute évolution. Les modèles observables qui gouvernent avec précision, le système solaire comme l’atome, témoignent de l’évidence indéniable d’une Cause ou d’une Intelligence. La beauté manifestée dans tous les règnes de la nature, depuis le cristal le plus minuscule jusqu’à l’immensité des cieux étoilés, manifeste avec autant d’évidence une Intelligence ou une Réalité supérieure qui crée ou qui est la cause de toutes choses. Dans l’humanité même, nous trouvons le génie, l’amour désintéressé, et d’autres qualités qui sont difficiles à expliquer si elles ne sont pas le reflet, dans le genre humain, des attributs et des aspects d’un Etre plus grand.

Dans le règne humain, nous pouvons aussi observer une grande différence entre les personnes primitives et les génies, que ce soit dans le domaine de la science, dans celui de la culture ou dans tout autre domaine. Ceci indique une croissance évolutive vers des niveaux plus élevés d’intelligence et d’états d’être, et nous amène à admettre qu'il puisse y avoir des Etres et des Règnes plus avancés qui dépassent notre compréhension actuelle. Le fait qu’ils ne soient pas encore dans notre champ de conscience visuelle n’est pas une raison pour nier leur existence; la science nous fait comprendre, chaque jour davantage, combien notre champ de vision physique aussi bien que nos connaissances sont limités, et combien de nombreuses énergies et de nombreux types de substance bien qu’invisibles pour nous, existent pourtant dans l’univers.

Si de telles réalités et de telles énergies existent, elles ne peuvent être entièrement séparées de nous, et il devrait y avoir des moyens d’entrer en communication avec elles. L’évidence d’une telle possibilité est sans équivoque et, nombreux sont ceux et celles qui ont pu le vérifier directement par l’expérience et le prouver dans les faits. Mais, indépendamment de tout cela, les possibilités illimitées de notre relation avec des aspects plus élevés de l’être et le besoin pressant d’en connaître davantage sur notre existence peuvent être de puissantes motivations à l’exploration des mondes intérieurs et à la recherche de nouvelles expériences pour poursuivre l'aventure spirituelle.


Types de prière

Tel que mentionné dans les cours précédents, il existe plusieurs façons d’approcher le grand Inconnu. L’un d’elles est constitue notre sujet actuel - la prière. On devrait aussi clarifier qu'il y a différents genres de prière. La conception la plus commune que nous avons de la prière ne désigne que le genre de prière la plus élémentaire : une demande ou une supplication adressée à un être supérieur qui est généralement conçu d’une manière anthropomorphique, pour obtenir une aide personnelle. Il est tout à fait compréhensible qu'une telle forme de prière puisse être interprétée comme une forme d’égoïsme, de dépendance et de crédulité sans intérêt pour l’intellect moderne.

Il existe cependant des formes plus élevées de prière qui où l'on cherche à communier avec des Etres et des énergies exprimant les plus hautes valeurs que nous puissions concevoir comme l’intelligence, la beauté, l’amour, la bonté etc…; leur but est de nous harmoniser avec leur qualité et de nous ouvrir à leur influence. Nous pouvons aussi rechercher cette communion afin de canaliser ces énergies bénéfiques pour le bien des autres - ce qui s’appelle en termes religieux - la prière d’intercession. Et finalement, il y a un type de prière qui ne demande rien mais qui vise à faire croître la communion et l’identification avec les réalités les plus élevées ou l’Etre suprême.

Comme nous l’avons dit, c’est l’utilisation de l’énergie provenant de la nature émotionnelle, l’utilisation des sentiments qui caractérise la prière et la distingue des autres genres “d'actions intérieures”, et les différentes sortes de sentiments lui donnent “des ailes”. Par exemple, le sentiment courant d'être incapable de surmonter certaines situations ou de résoudre certains problèmes personnels nous pousse fréquemment à demander la force, la lumière et la direction intérieure. La compassion qui surgit lorsqu'on prend conscience de l’océan de souffrance qui submerge l’humanité - soit physiquement, émotionnellement ou mentalement - incite au travail intérieur par la prière d’intercession aussi bien qu’au service extérieur. La camaraderie et l’amour qui naissent du sentiment de notre identité essentielle avec tous, nous poussent également à prier, aussi bien pour ceux pour lesquels nous ressentons une affinité intérieure spéciale, que pour tous nos frères du genre humain avec lesquels nous partageons l’origine, la nature et le but commun.

Lorsque nous parvenons à dépasser les limites de l'égocentrisme, et les clameurs de nos peurs et de nos désirs égoïstes, nous commençons à comprendre et à apprécier l’héritage provenant des règnes de la nature et des réalisations de nos semblables. Cette appréciation de la beauté et des merveilles du monde qui nous entoure, auxquelles s’ajoute la magnificence que nous apercevons dans l’univers, provoquent en nous un sentiment de vénération d’un ordre très élevé. Nous pourrions l’appeler “une admiration joyeuse” de la Vie ou de la Réalité inconnue qui a créé l’univers et qui le conduit, avec toutes les parties qui le constituent - incluant nous-mêmes ainsi que toutes ses plus infimes unités - vers un but mystérieux et magnifique. Un tel sentiment est naturel en nous et, lorsqu’il peut s’exprimer librement, il nous mène à coopérer avec la Réalité suprême et avec toutes les choses vivantes.

La conscience d’une relation supérieure n’est pas seulement le propre des personnes d’inclination religieuse ou mystique. Beaucoup d’artistes, de scientifiques, de philanthropes, nombre d’hommes et de femmes n’appartenant à aucune croyance religieuse particulière l’ont sentie et exprimée de diverses façons. Le philosophe Emmanuel Kant qui possédait une intelligence des plus brillantes et dont le travail a marqué le développement de la pensée moderne, nous en donne une illustration significative :

“Plus j’y réfléchis souvent et longuement, plus je suis rempli d’une admiration et d’une vénération toujours nouvelle et croissante pour deux choses : le ciel étoilé au-dessus de moi et les lois morales en moi. Je n’ai pas besoin de les chercher ou de supposer qu’elles existent… Je les vois devant moi et, immédiatement, je les relie avec la conscience de mon existence.

La première vient de la place que j’occupe dans le monde extérieur à mesure que mes rapports avec lui s’élargissent en une immensité sans limite de mondes et de mondes, et de systèmes de systèmes, à mesure que s’élargissent aussi mes rapports avec les espaces de temps illimités, avec leurs mouvements périodiques, leur commencement et leur durée.

La seconde vient de mon soi invisible, de ma personnalité, et me représente dans un monde qui est vraiment infini, mais où seulement l’intellect peut pénétrer et où je sais que je fais partie d’un réseau de rapports universels et nécessaires.

La première image d’un nombre incalculable de mondes annihile mon importance de créature animale qui doit rendre à la planète (un simple point dans l’univers) la matière dont elle fut formée, après avoir été dotée, pendant un court moment (on ne sait comment), d’une énergie vitale. La seconde image, au contraire, augmente infiniment ma valeur comme intellect où la loi morale manifeste une vie indépendante de la nature animale, et indépendante aussi de tout le monde visible, ainsi qu’on peut en déduire par le fait que cette existence qui est mienne est déterminée par des desseins qui ne sont pas liés à des conditions et à des limitations de cette vie, mais par des desseins qui se prolongent dans l’infini.”
(Critique de la Raison Pure)

En résumé, la prière constitue l’approche du coeur envers les Réalités plus élevées et les Etres plus élevés. C’est une approche vitale et directe qui devrait être comprise et pratiquée spécialement par tous ceux pour qui l’approche mentale - c’est-à-dire la concentration et la méditation - est la méthode préférée. Nous devrions nous souvenir que “l’action intérieure” la plus efficace est une combinaison et une synthèse des différentes approches mais, avant d’arriver à cela, il est souhaitable d’étudier et d’expérimenter les méthodes de chaque approche séparément. Ceci s’applique autant à la prière qu’à la concentration et à la méditation. Dans la prière, d’autres facteurs psychologiques, comme la pensée et la volonté, peuvent intervenir et s’associer au sentiment; nous ne devrions certainement pas essayer de les exclure, aussi longtemps que prédominent l’activité du coeur ainsi que l’utilisation et la consécration des sentiments au but spirituel visé.

Ainsi, la prière est utile pour deux raisons : elle est l’activité spécifique d’un aspect important de notre nature et c'est aussi la préparation nécessaire à une action intérieure inclusive et synthétique qui, comme nous le verrons, résulte d’une approche spirituelle unifiée de notre être entier.

Les prières peuvent être classées comme suit :

1. Les prières spontanées, selon l’inspiration du moment.

2. Les prières formulées, propres à chacun, selon le dessein et les besoins individuels.

3. Les prières existantes, celles qui sont en usage dans les différentes religions et dans les différents mouvements spirituels ou celles qui sont écrites dans un but spécial.

Nous devrions faire l’expérience des différents types de prières et choisir celle qui nous paraît la plus efficace selon la situation. Par exemple, nous pouvons trouver que la prière spontanée se prête mieux à un usage individuel mais que les prières formulées sont mieux adaptées aux réunions ou à un travail subjectif unanime.

Dans tous les cas, il est clair à partir de ce qui précède, que la prière est beaucoup plus qu’une simple demande basée sur la foi, comme on le pense généralement. La véritable prière vient du coeur conscient de faire partie d’un plus grand Tout. Son amour et son désir ardent d’atteindre l’union avec ce grand Tout, lui donne de véritables ailes et un grand pouvoir de propulsion. Les prières qui suivent sont issues de diverses traditions et montrent la diversité possible de ce type d’approche spirituelle.

O Dieu, fais-nous la grâce de Te désirer de tout notre cœur, de sorte qu'en Te désirant, nous puissions Te chercher et qu'en te cherchant, nous Te trouvions; en Te trouvant ainsi, nous pourrons T'aimer et en T'aimant, nous en viendrons à haïr ces péchés que tu as rachetés.
-St-Anselme

O Dieu, sois miséricordieux envers nous ! Sois miséricordieux pour tout ce que nous entendons ou voyons, pour tout ce que nous disons ou faisons. Je demande pardon au Grand Dieu. Je demande pardon au coucher du soleil lorsque tous les pêcheurs se tournent vers Lui. Maintenant et pour toujours, je demande pardon à Dieu. Préserve-nous de nos fautes, garde nos enfants et protège nos amis plus faibles.
-Une prière récitée au coucher du soleil par les Bédouins
conducteurs de chameaux.

O Toi, Dieu omniprésent, libère-moi de mon égoïsme et calme ma pensée. Libère-moi de l’illusion du monde. Fais grandir mon amour pour tous les êtres et libère-moi de la matérialité d’ici-bas.
-Sri Sankaracharya

O travailleur de l’univers ! Nous te prions pour que le courant irrésistible de ton énergie universelle vienne comme l’impétueux vent du sud du printemps, pour qu’il vienne souffler sur les vastes champs de la vie humaine, pour qu’il apporte le parfum des fleurs, le murmure des forêts, pour qu’il adoucisse et fasse résonner à nouveau le courant vital de notre âme desséchée. Permets que nos pouvoirs nouvellement éveillés clament pour s’épanouir sans cesse, comme la feuille, la fleur et le fruit.
-Rabindranath Tagore

O Dieu, que la porte de cette maison soit assez grande pour recevoir tous ceux qui ont besoin d’amour humain et de fraternité; rétrécis-là assez pour qu’elle exclue toute envie, tout orgueil et toute querelle.

Abaisse son seuil suffisamment pour ne pas faire trébucher les enfants ni les pieds égarés, mais qu’il soit assez solide et fort pour repousser la force des tentations. Que la porte de cette maison serve d’entrée dans Ton royaume éternel.
-Dans les ruines de St. Steven’s Walbrook, Londres.


O Toi, qui soutiens l’Univers
De qui toutes choses procèdent,
Auquel toutes choses retournent,
Dévoile-nous la face du véritable Soleil Spirituel
Caché par un disque de lumière dorée,
Afin que nous puissions connaître la Vérité
Et accomplir tout notre devoir
Alors que nous cheminons vers Tes pieds sacrés.
-Le Gayatri, prière bien connue de l’Inde.

Le Gayatri met l’accent sur l’unicité de la vie. Il est dit qu’une fois que nous nous sommes engagés sur le Sentier, ces mots doivent être prononcés par le coeur, compris par la tête et supportés par une vie ardente de service à l’humanité.


* * *


LA VISUALISATION

Les images

La visualisation peut se définir comme l’utilisation consciente et délibérée des images. En réalité, c’est-à-dire dans la réalité psychologique, nous vivons dans un monde d’images. Ce qu'on appelle le monde objectif n’est pas du tout comme nous le voyons : les philosophes nous l’ont dit depuis longtemps mais maintenant la science moderne peut le prouver. La matière, telle qu’elle apparaît à nos sens, n’existe tout simplement pas. Les qualités, comme la couleur, existent seulement dans nos images mentales ; la réalité objective, pour autant que nous puissions le savoir, est un océan de vibrations et d’énergies diverses dont nous ne savons rien directement; nos cinq sens ne donnent qu’une image très limitée du monde qui nous entoure. La gamme des vibrations captées par les yeux par exemple, n’occupe qu’une petite section de tout le spectre vibratoire.

Si nos sens étaient différents, ce que nous appelons le monde objectif ne nous apparaîtrait plus de la même façon ; d’ailleurs les animaux, semble-t-il, voient les choses un peu différemment. Les chiens semblent avoir une perception très limitée des couleurs, et le monde à leurs yeux est probablement plutôt gris mais, pour compenser, leur sens de l’odorat est très développé et ils ont une sensibilité olfactive que nous n'avons pas du tout. Certains animaux sont sensibles aux vibrations ultraviolettes qu’ils perçoivent comme une couleur: c'est une couleur inconnue de l'homme; d’autres animaux ont une perception auditive beaucoup plus étendue que la nôtre : par exemple, il existe des sifflets servant à appeler les chiens, et qui sont inaudibles pour les humains.

En plus des courants d’images qui nous assaillent en provenance du monde extérieur, nous sommes submergés par une mer d’images intérieures: par celles qui sont créées et évoquées grâce au fonctionnement de notre imagination. Rares sont les gens qui vivent dans le monde mental de la pensée, des idées et des concepts; même ceux qui savent comment penser passent la plus grande partie de leur temps dans le monde des images et des émotions intérieures où les sentiments et les désirs évoquent continuellement des images lesquelles, à leur tour, évoquent constamment des émotions et des désirs. Ceci produit souvent un cercle vicieux ; par exemple : une préoccupation ou une peur domine, elle évoque des images correspondantes lesquelles, à leur tour, renforcent la peur et ainsi peut se créer une vraie phobie ou tout au moins une anxiété persistante, avec tous les effets négatifs qui en découlent.

Les images ont deux façons de nous entraîner à l’activité qui leur correspond: en évoquant les désirs et aussi par un effet plus direct. On a découvert, en psychologie, que chaque image a une tendance motrice, c’est-à-dire qu’elle tend à produire l’activité qui lui correspond. Ceci peut sembler ne pas être toujours vrai, car souvent une image est brouillée par beaucoup d’autres images qui prennent sa place, mais, quand toutes les autres images sont éliminées, comme par exemple sous hypnose, ou lorsque s’exerce une concentration délibérée sur une seule image, alors le pouvoir moteur de cette image devient évident.

Autrefois, les philosophes comprenaient le pouvoir des images ; maintenant, les publicistes l’emploient sur une grande échelle. Cela signifie, qu’en plus des deux courants d’images cités - celles qui viennent de l’extérieur par les sens et celles qui surgissent de l’inconscient - il y a actuellement un autre courant puissant nous est imposé par des sources d’influences évidentes ou “cachées”, venant de politiciens, de gens d’affaires et de tous ceux qui cherchent à nous influencer ou à nous imposer leurs idées.

La télévision est responsable d’un autre flot d’images auxquelles bien des gens, y compris les enfants, s’ouvrent passivement. Tout ceci démontre combien il est vital, pour nous, de prendre conscience de cette situation et d’y remédier, afin de ne pas être simplement des instruments passifs à la merci de tous ces courants d’images.

La première tâche est de contrôler les courants qui nous influencent et d’apprendre à éliminer, à diriger ou à évoquer les images, à volonté. Il vaut mieux commencer par les plus insidieuses, celles qui viennent de l’intérieur et qui proviennent de notre activité imaginative. Il existe certaines techniques qui peuvent nous aider à développer ce contrôle; la plus directe et la plus efficace est la visualisation délibérée, car, par ce moyen, on évoque et on maintient fermement dans le champ de la conscience les images choisies et désirées en excluant toutes les autres.

Cette méthode peut paraître simple mais, lorsque nous l’essayons, nous découvrons bien vite qu’elle n’est pas si facile et nous constatons jusqu'à quel point nous sommes poussés par des images dont nous devenons les victimes. Et même lorsque nous sommes tranquilles, lorsque nous sommes détendus et que nous avons atteint un point où le flot d’images s’efface en nous laissant une paix relative, il nous est quand même difficile de maintenir devant l'œil intérieur une image choisie lorsqu'elle est évoquée. Elle refuse tout simplement de nous obéir ; sa tendance est de s’effacer, de se déformer ou de proliférer en une série d’images associées.

La technique de la visualisation

Dans le développement et l’entraînement de n'importe quelle faculté, le premier stade est purement technique ou mécanique ; il en est de même pour la technique de visualisation. On commence à pratiquer les exercices les plus simples et les plus faciles dont la seule utilité est de développer la faculté elle-même avant de s’engager dans d’autres exercices qui sont utiles et significatifs en eux-mêmes.

Le premier exercice requiert l'observation et la concentration. Nous pouvons prendre une photographie ou une image - comme l'indique le premier cours (p. 15) dans l'étude sur la concentration - et ensuite, nous pouvons en faire une image mentale. Comme deuxième exercice, nous pouvons évoquer l’image de quelque chose qui nous est bien connu, mais que nous n’avons pas observé depuis un certain temps. Un autre exercice consiste à créer une image - celle de quelque chose que nous n’avons jamais vu en réalité, une image imaginaire. Dans tous ces exercices, l’image doit être maintenue clairement, avec précision et fermeté, aussi longtemps que possible, en la rappelant ou en la reconstruisant chaque fois qu’elle se déforme ou s’efface.

En utilisant la technique de la visualisation, notons qu’il est nécessaire d’évoquer les images de façon répétée et de les renouveler fréquemment. Visualiser quelque chose une fois ou deux n’est pas suffisant pour produire une image assez dynamique et assez chargée de vie pour qu’elle puisse aller jusqu’au stade de sa réalisation objective. Chaque image, métaphoriquement parlant, est engagée dans une lutte pour sa survie en relation avec les autres images innombrables qui existent déjà dans l’inconscient et en relation avec celles qui y pénètrent de l’extérieur. Ainsi, si nous voulons qu’une image soit efficace, nous devons la charger d’une énergie considérable, en la tenant fréquemment, pendant un temps, devant l’oeil du mental et en la nourrissant de notre attention. Le plaisir associé à ce travail renforce beaucoup son accomplissement ; c’est pourquoi nous devrions créer des images aussi attrayantes que possible.

Les images ont deux aspects principaux : la forme et la couleur. Certaines personnes ont une plus grande facilité à visualiser des formes, d’autres visualisent mieux des couleurs, et il y a une différence marquée selon les individus et selon les types psychologiques. Les formes sont plus reliées à l’intellect, tandis que les couleurs sont plus directement liées aux émotions et aux sentiments ; chacun de nous devrait travailler à l’aspect de la visualisation qui lui est le plus difficile, afin de développer l’habileté à visualiser aussi bien la forme que la couleur de n’importe quelle image donnée.

La visualisation nous prépare aussi à utiliser la technique très efficace du “comme si”, qui consiste à se comporter de la manière que nous savons être juste, même si nous n’avons pas l’attitude émotionnelle correspondante. Un exemple courant de ceci est représenté lorsque nous faisons quelque chose qui nous fait peur, avec une attitude de calme et de courage, même si, sur le moment, nous éprouvons de la peur. Cette technique demande une visualisation vivante préalable de l’activité telle que nous désirons la réaliser. Cette technique peut être d’une grande valeur pour ceux qui passent des examens, pour des orateurs publics, pour des acteurs et des chanteurs, etc.

Visualisation et Volonté

Il est clair que les exercices suggérés requièrent l'utilisation de la volonté. C’est la volonté qui nous permet de concentrer notre attention sur une image, de répéter l’exercice et de soutenir avec fermeté l’acte de visualisation. La relation entre la volonté et l’imagination est intéressante. Coué a remarqué que, chaque fois que la volonté et l’imagination étaient en conflit, l’imagination était victorieuse et, dans un sens, c’est vrai. La volonté ne peut produire un résultat ou une activité extérieure qu'à l'aide d'images c’est-à-dire par l'utilisation de l’imagination. On a découvert que tout mouvement physique est précédé de sa visualisation consciente - ou plus souvent inconsciente -. C’est pourquoi l’utilisation de la volonté requiert l’évocation et la formation consciente d’images pour agir par elles. Une autre fonction de la volonté, fonction qui devrait précéder l’évocation et le maintien d’images, est le choix. Le choix est une fonction spécifique de la volonté.

Ceci nous amène au juste choix des images. Au début, pendant ce qu'on peut appeler la période d’entraînement, nous devrions choisir des images positives, dépourvues de signification profonde ou symbolique, simplement pour nous entraîner à les visualiser, sans aucune activité mentale sur leur signification. Nous pouvons, par exemple, visualiser quelque chose qui suggère une qualité que nous désirons évoquer ou développer, comme la force, la sérénité, le courage. Ensuite nous pouvons utiliser des symboles significatifs. Dans ce cas, la visualisation se combine avec la méditation réfléchie pour approfondir la signification du symbole. Au début, nous pouvons nous concentrer en alternant entre la visualisation et réflexion ; plus tard, nous découvrirons que nous pouvons faire les deux en même temps.

Les différents types de symboles

Il existe une grande variété de symboles et nous en avons un vaste choix, selon nos préférences et nos objectifs. Les principales classes ou groupes de symboles sont les symboles naturels (le ciel, la terre, l’eau, le feu, les montagnes etc…), les symboles humains, mythologiques, imaginatifs, abstraits (nombres, formes géométriques, couleurs, etc...), et les symboles techniques. Il y a aussi des symboles d'un caractère personnel et individuel qui émergent, soit spontanément comme ceux qui apparaissent dans les rêves, soit en les évoquant par le dessin libre ou par d’autres techniques.

Après avoir pratiqué avec de simples images statiques, donc avec des images qui ne changent pas, nous pouvons passer au stade plus difficile de la visualisation d’un processus : un objet ou une scène qui change et qui se développe. Un des exemples les plus simples est la visualisation d’un bouton de rose puis l’observation de son épanouissement lent; cet exercice se trouve à la page 18.

La fonction de visualisation ou de fabrication d’images peut aussi se développer par l’évocation de ce que les psychologues appellent les “images” provenant des autres sens, tels que l’ouïe, l’odorat ou le toucher. Le mot “image” peut paraître injustifié ici, mais de telles impressions de sons, de parfums, etc… sont en fait des images évoquées subjectivement, c’est-à-dire des images dépourvues de tout objet correspondant qui puisse en être la cause.

Bien d’autres images, d'autres symboles ou d'autres courants d’images peuvent être utilisés; une technique particulièrement valable est de nous imaginer en train d'exprimer une certaine qualité, ou plusieurs qualités que nous voulons développer. D’abord, ce peut être une image statique de nous-mêmes exprimant la qualité désirée, ensuite nous pouvons élaborer l’image en visualisant que nous vivons des situations spécifiques comme nous aimerions pouvoir le faire. Mais il devrait être clairement entendu que cet exercice n’est pas une fin en soi; si nous nous arrêtions là, le résultat pourrait être contraire à notre but, et ce portrait idéalisé pourrait servir d’échappatoire ou de substitut aux efforts personnels. Aussi, nous ne devons, en aucun cas, attendre passivement qu’une image se réalise ; celle-ci doit plutôt être considérée comme un modèle, un plan qui nous aidera à manifester l’image idéale dans la réalité, dans la vie extérieure. Elle pourrait se comparer à la vision et au projet intérieur qu'un sculpteur doit avoir de la forme qu’il va produire.

Il y a plusieurs façons de visualiser le modèle idéal de soi. On peut voir le modèle parfait représentant le but ultime, ou on peut considérer successivement chaque étape qui mène au but en visualisant une qualité ou une situation à la fois et ainsi, graduellement, on peut arriver à la perfection du tout. Cette dernière méthode de travail est plus facile et plus efficace car elle compense toute tendance à oublier la réalité dans une substitution purement idéaliste.

Cependant nous ne devrions pas appliquer cette méthode à d’autres personnes. Si nous devons le faire, que ce soit avec la plus grande prudence. Il se fait beaucoup de mal de cette façon, en particulier par les parents qui projettent plus ou moins consciemment sur leurs enfants l’image de ce qu’ils croient que leurs enfants devraient être. (C'est souvent une image idéalisée de ce que les parents n’ont pu réussi à être!). De telles images correspondent rarement aux véritables possibilités ou aux justes lignes de développement de l’enfant qui, ou bien se rebelle avec raison, ou bien est forcé d’accepter un rôle qui ne lui convient pas. Ceci a des conséquences nuisibles et peut provoquer bien des troubles psychologiques.

Les images symboliques

La différence entre les images symboliques et les images ordinaires réside dans le fait que les premières ont une signification spéciale: une image symbolique ou un symbole, en plus de sa “valeur apparente”, représente une idée ou une vérité qui, en elle-même, est sans forme et par conséquent, qui nécessite une certaine “formulation”. Cette formulation a pour but de lui donner une expression servant à notre propre usage et servant à la communiquer à d’autres.

Beaucoup d’images peuvent servir au niveau purement objectif ou encore elles peuvent être utilisées pour transmettre une signification symbolique, prenons comme exemple, l’image d’une montagne. En visualisant une montagne, une personne n'ayant qu'une intelligence purement objective n'en verra que la forme et la beauté extérieure, mais une personne qui en réalise la signification symbolique verra dans la montagne une voie d’accès à des niveaux supérieurs et un espace offrant un point de vue plus vaste. Cette personne comprendra les analogies entre la montagne et la vie intérieure, avec ses ascensions intérieures et aussi son accès à des niveaux plus élevés de conscience; l’image de la montagne produira alors un effet d’élévation spirituelle. Les montagnes nous donnent un exemple clair de la valeur des symboles. Elles ont été utilisées dans plusieurs religions et, au cours des siècles, les hommes ont associé les montagnes à l’inspiration et au retrait dans les “lieux élevés”.

L’imagination

L’imagination est employée consciemment ou inconsciemment dans tous les domaines. Par exemple, en sciences - même dans les sciences physiques où l’on pourrait croire qu’elle a peu de place - elle joue un rôle défini. L’intuition et l’imagination ont un lien particulier; l’intuition étant plus abstraite tend à se révéler ou à s’exprimer sous forme d’images qu’on pourrait appeler les “véhicules” de l’intuition abstraite naissante. Certains grands hommes de science ont compris ceci; le mathématicien français Poincaré a même écrit un livre sur l’utilisation de l’imagination dans les sciences. D’autres aussi ont parlé de la façon dont certaines découvertes leur sont venues soudainement, sous la forme d’une image ou d’un modèle, comme dans le cas célèbre du physicien Kékulé qui “vit” les atomes dansant dans l’air, conformément à sa théorie des groupements atomiques, alors qu’il voyageait dans un autobus de Londres.

Dans tout travail faisant appel à l’imagination, nous devrions distinguer clairement entre l’utilisation de l’imagination et des images en tant que substituts à la réalité - ces images sont des rêveries passives ou négatives, un mécanisme d’échappatoire et une substitution malsaine à la réalité - et l'utilisation positive, active de l’imagination en tant que moyen efficace de création dans les mondes intérieurs et extérieurs. Tout cela dépend, comme pour toute autre chose, de la façon d’utiliser l'imagination. Mentionnons aussi la distinction entre la visualisation et la clairvoyance. Cette dernière est réceptive, tandis que la visualisation est une projection positive. La clairvoyance est le résultat d’une sensibilité psychique passive, tandis que la visualisation est ou devrait toujours être une création volontaire dirigée par le mental.

La visualisation et l’imagination créatrice sont particulièrement utiles pour aider à consolider les lois et les principes enseignés dans ce cours sur la méditation. Par exemple, nous pouvons visualiser différents aspects du nouvel ordre mondial : les nouvelles structures qui ont besoin d'être mises en place, dans le domaine économique, éducatif, artistique, social et religieux, structures qui pourront aider à façonner une société plus éclairée et à soulager une partie de la souffrance du monde.

Une telle réalisation ne sera pas le résultat d’imaginations vaines ou de désirs chimériques ; elle sera le résultat de la création de modèles de pensée et du renforcement des courants d’énergie qui peuvent aider à édifier les éléments nécessaires.

Finalement, comme c'est le cas pour les autres “actions intérieures”, la visualisation ne devrait pas être utilisée seule; elle devrait être combinée à d’autres méthodes et à d’autres techniques présentées principalement dans les prochains cours portant sur l’invocation et la méditation créatrice.

* * *


EXERCICE DE LA ROSE

Imaginer :

Un bouton de rose fermé :

Voir clairement la tige et les sépales verts.

Le visualiser clairement, tel qu’il apparaît, sans mouvement.

Imaginer qu’il s’ouvre très lentement - révélant progressivement ses pétales.

Tandis qu’il s’ouvre davantage, vous voyez la rose émerger dans toute sa beauté et dévoiler l’admirable couleur et la texture des pétales.

Imaginer la senteur de la rose, avec son riche parfum.

Diriger l’attention à la fois sur la beauté de la forme et sur son parfum.

Contempler la rose avec un sentiment d’admiration et de joie.

Reconnaître que :

C'est un symbole significatif de la croissance intérieure, du développement, de l’expansion, de la réalisation du Soi et du rayonnement de l’être intérieur et de sa qualité.

Chacun de nous est comme une rose, avec les mêmes potentialités cachées que celles du bouton de rose : celles de la croissance, de l’actualisation des forces latentes, du développement harmonieux et du rayonnement actif.

Cet exercice devrait être pratiqué très lentement, avec des pauses entre chaque phase. Il arrive que les résultats dépassent les proportions de l'apparente simplicité de l'exercice. Un tel exercice peut provoquer une nouvelle réalisation du Soi, l’éveil de qualités intérieures et, si nécessaire, il peut constituer un processus de guérison.

L'efficacité de l'exercice dépend de la capacité de rendre vivant le symbole qu'est la rose, afin qu’il travaille en nous de façon créatrice.


* * *

Section II

LE PRINCIPE D'UNANIMITÉ

Beaucoup de gens confondent unanimité et uniformité. Ce sont pourtant deux choses bien différentes comme le démontre clairement la racine de chaque mot: unanimité est un dérivé d’anima - âme - et veut dire avoir la même âme ; uniformité vient du mot forme, et il signifie avoir la même forme.

Cette différence fondamentale n’est pas aussi facile à discerner dans la pratique. Le véritable idéal de l’unanimité est difficile à maintenir ; il se déforme facilement et l’uniformité tend à prendre sa place. Mais c’est un piège; l'imposition de l’uniformité est vraiment trop facile quand un leader assume trop d'autorité dans un groupe et, même si on peut penser avoir atteint l’unisson véritable, ce n’est pas le cas. Une telle imposition ne reflète en aucune façon le type de travail du Nouvel Age.

L'unanimité signifie le fait d'avoir une intention identique - ce qui veut dire qu’un seul propos fondamental unit un groupe ou un ensemble de personnes, dans un effort commun; mais cela ne veut pas dire que l’effort de chacun doit être le même. La diversité d’efforts, d’expressions et de formes est parfaitement compatible avec un dessein unanime ; elle est même la garantie d’une unanimité vivante, jaillissant continuellement de l’intérieur.

L’unité du propos permet de respecter les différences aussi bien dans les domaines de sa manifestation, que dans les façons et moyens par lesquels elle s'effectue. Il peut y avoir plusieurs plans pour atteindre un but central, et ces plans peuvent couvrir toutes sortes de domaines nécessitant des méthodes qui leur correspondent. Mais, si l’unanimité du propos est forte et claire, de telles différenciations ne devraient pas l’affecter; le propos sera simplement interprété autrement de façon à permettre un ajustement à chaque situation nouvelle susceptible d'apparaître.

Inutile d’ajouter que ce n’est pas facile à accomplir, car souvent, malgré nos bonnes intentions, notre vision diffère et ce que nous croyons être les meilleures méthodes à employer peut très bien différer chez les uns et les autres. Mais une coopération fluide, basée sur le contact et sur la relation intérieure, est possible et il existe des techniques qui peuvent nous y aider.

La première consiste à bâtir continuellement les relations au plan intérieur et à maintenir l’esprit d’unité et d’effort commun, malgré toute divergence extérieure; cela veut dire cultiver l’amour, la compréhension et la confiance. Une autre technique consiste à faire la distinction entre ce qui est essentiel et ce qui ne l’est pas, à discerner lorsque l’unité est nécessaire et lorsque la liberté est préférable; ceci requiert une pensée claire, une discrimination juste et beaucoup de sagesse. La question de la “liberté” doit être considérée dans sa juste perspective. Sans mettre l’accent sur la liberté pour elle-même, elle doit servir à amener une force, une croissance et une mobilisation complète du potentiel du groupe. Une unanimité essentielle qui rend libre et qui favorise l'expression nécessaire des différences individuelles est la clé des justes relations dans un groupe, et la clé de la réalisation harmonieuse du dessein de groupe.

Eviter de mettre l’accent sur les détails et sur la méthode est une autre technique très utile, car une telle emphase provoque souvent des divergences; nous avons tous nos propres idées quant à l’organisation de certaines choses et l’opinion de chacun peut être justifiée mais jusqu’à un certain point. Ainsi, c’est une précaution sage de maintenir l’accent sur l’intention commune et de laisser les questions secondaires de détails formels se régler graduellement. Quelquefois, il peut y avoir une opinion unanime quant aux meilleures méthodes, mais souvent cela n’est pas possible et, en mettant l’accent sur les différences d’opinion, c’est le groupe lui-même qui se déchire et s’affaiblit.

On raconte l'histoire de quelqu’un qui visita Bernard Shaw, Sidney et Béatrice Webb, les Fabians bien connus, lorsqu’ils vivaient tous ensemble. Cette personne fut témoin de discussions enflammées qu'ils eurent après le dîner et craignit qu’ils ne rompent leur relation, pour apprendre avec soulagement le lendemain matin, que ces disputes faisaient partie de leur vie extérieure normale et n’affectaient en rien leur relation essentielle.

Une des meilleures démonstrations d’unanimité est l’amitié, la véritable amitié qui ignore toutes les différences secondaires et qui se poursuit fermement à travers les hauts et les bas de l’existence. Une telle amitié provient d’un lien intérieur profond et, par conséquent, n'est pas affectée par les questions et les événements extérieurs et transitoires. “Agissez comme le font les adversaires dans un cas juridique; luttez avec force, mais mangez et buvez comme des amis”, conseillait Shakespeare.

Une autre pratique à cultiver, c'est d'apprécier la valeur des autres. La diversité dans l’unité comporte un respect mutuel et une volonté de donner et de prendre sans assumer l’autorité l'un sur l'autre. Elle fleurit aussi là où il y a une saine humilité basée sur la reconnaissance des limitations et des imperfections inévitables de tous les points de vue et de toutes les actions personnelles. L’approche individuelle peut rarement englober le tout et il est aujourd'hui nécessaire d'adopter un travail de groupe pour faire face aux demandes croissantes de la vie dans le Nouvel Age. La contribution du groupe gouverné par le bien de l’ensemble, ou par “le plus grand bien du plus grand nombre”, crée une force puissante, équilibrée et unanime, réunissant les multiples facettes de ses membres et s’enrichissant du potentiel de chaque individu, multiplié par la force du tout. La musique nous donne une illustration assez fidèle de ceci dans l’accord parfait qui consiste en la fusion harmonieuse de sons différents. Aussi parmi les couleurs, le blanc est le résultat du mélange de toutes les couleurs du spectre. Ceci montre clairement que l’unanimité est une méthode très différente de celle de l’uniformité ou de la “conformité” et de la dictature.

Le fonctionnement des Nations Unies nous donne un exemple vivant de l'Unanimité telle qu'elle se développe aujourd'hui. En effet, nous devons réaliser que jamais auparavant dans l'histoire, autant de nations se sont rassemblées pour dialoguer sur des questions d'intérêt général. C'est là une étape importante et nécessaire sur la voie de la véritable coopération internationale. De plus, les nombreux groupes qui militent pour la paix et pour la protection de l'environnement, l'émergence d'une vision planétaire, la croissance des mouvements humanitaires mondiaux, tout cela démontre le grand Principe sous-jacent de l'Unanimité.

“Il y a des forces secrètes en mouvement qui réunissent ceux qui ont une même appartenance”, écrivait I Ching, et cette “force secrète” de l’unanimité apporte une joie profonde car elle est l’expression d’une Unité centrale de laquelle ont émergé toutes les différenciations. Quand nous l’expérimentons dans l’unité d’un propos et dans le lien intérieur avec d’autres, suivant un but spécifique, nous touchons aux sources subjectives de force et de joie, sources qui jaillissent de notre “unité essentielle”; nous redécouvrons l’unité, notre unité fondamentale essentielle et c’est une participation consciente à la Vie Une.

Dans Earth My Friend, Peter Townsend décrit la récognition de ceci:

“Le monde, on peut le sentir, se meut vers une unité qui sera un jour parfaite ; le jour doit arriver où cette unité englobera tous les peuples. Dans la multitude des religions et des croyances se trouve une expression commune : le désir de l’homme d’être un, non séparé, d’être une partie de son Créateur et de la Création et non d’en être divisé. L’homme n’appartient pas à lui-même, mais à tout le schème de la Vie.”

L’extrait suivant du livre Le Phénomène Humain de Pierre Teilhard de Chardin est une interprétation intéressante du Principe de l’Unanimité vu sous un autre angle :

“Méga-Synthèse, avons-nous dit. Appuyé sur une meilleure intelligence du collectif, c’est sans atténuation ni métaphore, me semble-t-il, que ce mot doit être entendu, lorsqu’on l’applique à tous les humains…

Supra et non infra-physique, telle seulement peut être, pour demeurer cohérente au reste, la Chose encore innommée que la combinaison graduelle des individus, des peuples et des races doit faire apparaître au Monde. Plus profonde que l’acte commun de vision où elle s’exprime, plus importante que la puissance commune d’action dont elle émerge par une sorte d’auto-naissance, se trouve la réalité elle-même, constituée par la réunion vivante des particules réfléchies…

Ce sera une collectivité harmonisée des consciences équivalant à une sorte de super-conscience. La terre, non seulement se couvrant de grains de pensée par myriades, mais s’enveloppant d’une seule enveloppe pensante jusqu’à ne plus former fonctionnellement qu’un seul vaste grain de pensée, à l’échelle sidérale. La pluralité des réflexions individuelles se groupant et se renforçant dans l’acte d’une seule réflexion unanime.

Telle est la figure générale sous laquelle, par analogie et par symétrie avec le passé, nous sommes conduits scientifiquement à nous représenter l’avenir de l’humanité.” (p. 250-51)

* * *

Analyse

I. Qu’est-ce que l’Unanimité ?

1. C’est une expression de l’unité essentielle sous-jacente à toute création.

2. L’unanimité n’est pas l’uniformité - c'est l’unité dans la diversité et la diversité dans l’unité.

3. L'unité organique - unité fonctionnelle (considérer l’analogie avec le corps humain).

4. L’unanimité n’est pas imposée - elle résulte d’une libre adhésion.

5. Les différences ne sont pas supprimées. Elles sont appréciées et intégrées.

6. Ses différents aspects comprennent :
a. Le dessein - l’intention - la volonté - le motif,
b. La pensée,
c. L’aspiration,
d. L’action.

7. Les champs d’unanimité :
a. En soi-même,
b. L’unanimité de groupe,
c. L’unanimité entre les groupes,
d. L’unanimité mondiale.

II. Comment atteindre l’Unanimité ?

1. L'élimination des obstacles tels que :
a. L’obstination,
b. L’orgueil et la certitude d’avoir raison,
c. Le fanatisme,
d. L’unanimité imposée (qui soulève la rébellion),
e. L’attention excessive aux détails et à la méthode (qui causent les divergences),
f. L’interférence dans les responsabilités des autres.

2. Cultiver des qualités comme :
a. L’amour,
b. L’universalité,
c. L’esprit d’intégration,
d. La volonté d’harmonie et de synchronisation.

3. Méthodes à employer :
a. La reconnaissance de l’unité dans la diversité,
b. La réalisation d’un dessein commun,
c. L'intention unanime,
d. La pensée unifiée de groupe,
e. Le désir unifié de groupe,
f. La fusion d’une activité de groupe.

4. Techniques spécifiques :
a. Conférences, Consultations
-Découverte d’un ou de plusieurs points d’unanimité,
-Accroissement progressif des zones d’accord,
-Valorisation de l’inspiration et de l’expertise individuelle.
b. Travail subjectif :
-La méditation, l’invocation, la prière commune ; la réception d’inspiration et d’idées.
c. La formulation d’un programme commun et son organisation concertée, par exemple :
-(Objectivement) La construction d’un édifice ou la gestion d’une usine.
-(Subjectivement) La méditation unanime et simultanée sur les Lois et Principes du Nouvel Age.

III. Note-clé

Dans les choses nécessaires : l’unité ;
Dans les choses secondaires : la liberté ;
En toutes choses : l’amour.
(Devise d’un ancien ordre monastique)

IV. Résultats de l’Unanimité

1. La joie de l’unanimité - la communion,
2. Le pouvoir de l’unanimité - l’efficacité multipliée.

* * *

Lectures recommandées

Un grand nombre de livres sur la prière ont été publiés et sont faciles à obtenir. Nous limitons nos suggestions à l'un d'eux qui n'est relié à aucune religion ou mouvement spécifique.

Prayer, par Prof. Friedrich Heiler (Oxford University Press) avec le sous-titre: " A study in the History and Psychology of Religion". Ce livre est une combinaison unique d'érudition et d'intuition spirituelle.


PLAN DE MEDITATION

I. Alignement par :

1. La détente physique, émotionnelle et mentale.
2. L’aspiration.
3. La concentration mentale.
4. L’union et l’identification avec tous ceux qui pratiquent cette méditation partout dans le monde.

II. Consécration
Avec une intention claire, dire à haute voix ou en silence:

“Je me consacre, avec toutes les personnes de bonne volonté, à faire tout en mon pouvoir pour manifester l'émergence d'un Age Nouveau basé sur la compréhension, la coopération et le partage, un Age où tous et chacun pourront découvrir et exprimer leur créativité et leur potentiel spirituel le plus élevé.

III. Méditation sur le principe d'Unanimité

1. Dans un moment de réflexion, considérer la signification, la valeur et les implications du Principe d'Unanimité, à partir d’un ou de plusieurs éléments de l’Analyse (page 23) que vous choisirez d’approfondir durant ces deux mois.

2. Visualiser un symbole d'Unanimité:
Une multitude d'êtres engagés dans diverses voies convergeant à l'horizon où un brillant soleil d'or se lève.

3. Elever vos pensées et maintenir une attitude réceptive à tout ce que vous pourrez entendre ou percevoir des régions supérieures ou plus subtiles.

4. Après cette période de réceptivité, essayer de formuler en mots toute forme d'impression que vous pourriez avoir reçue. Autant que possible, écrivez ce que vous avez reçu.

5. Réfléchir sur des moyens de manifester concrètement le Principe d'Unanimité dans votre vie et établir un plan d'action.

6. Diffuser les énergies invoquées :
a. En répétant attentivement le mot “Unanimité”.

b. En envoyant la forme-pensée de l'Unanimité sur des rayons de Lumière et dans toutes les directions.

IV. Affirmation

“Puissions-nous être aidés à accomplir notre part.”

* * *


Liste des sujets traités dans les trois sessions
du cours de Méditation pour le Nouvel Age

PREMIÈRE SESSION

Thème : Les Bases de la Méditation

Cour I Qu’est-ce que la méditation ?
La loi des Justes Relations Humaines.
Cour II Les différents types de méditation.
Le principe de la Bonne Volonté.
Cour III La méditation réceptive.
La loi de l’Effort de Groupe.
Cour IV Les types de prière / la visualisation.
Le principe de l’Unanimité.


Cour V La volonté / l’invocation.
La loi de l’Approche Spirituelle.
Cour VI Le rayonnement et l’action intérieure.
Le principe de la Divinité Essentielle.


DEUXIÈME SESSION

Thème : Méditation et Formation à l’Éveil de Soi


Cour I Méditation personnelle et méditation de service.
Le nouvel âge.
Cour II L’équilibre et la synthèse des opposés.
Tendances et caractéristiques du nouvel âge.
Cour III La réalisation du Soi ou de l’Ame. La désidentification. La modalité
positive et le dynamisme.
Cour IV La volonté. Exercice de développement de la volonté. L’extraversion.
Cour V Précautions à prendre en méditation.
La joie.
Cour VI Contemplation et rayonnement.
Unification, synthèse, universalité.


TROISIÈME SESSION

Thème : La Reconnaissance de la Réalité

Cour I Qu’est-ce que la réalité ? Les catégories de mirages.
Les Justes Relations Humaines et le mirage.
Cour II L’inconscient. Techniques pour combattre les mirages. Le principe de
la Bonne Volonté et les mirages.
Cour III Les mirages de la supériorité et de l’affirmation de soi. La loi de
l’Effort de Groupe et les mirages.
Cour IV Les mirages négatifs.
Le principe de l’Unanimité et les mirages.
Cour V Les mirages liés à l’activité, au mental.
La loi de l’Approche Spirituelle et les mirages.
Cour VI La dissipation des mirages liés aux relations.
Le principe de la Divinité Essentielle.


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