Cours sur la Méditation
Première session
Sixième cours
Section I Le Rayonnement et l'Action Intérieure
La Manifestation et l'Expression extérieure
Section II Le Principe de la Divinité Essentielle
Section I
LE RAYONNEMENT ET L’ACTION INTÉRIEURE
Les types de rayonnement
Le problème qui se pose à nous maintenant est celui
de l’utilisation des énergies évoquées
ou reçues durant la méditation, la prière et
l’invocation. Nous devons utiliser ces énergies pour
deux raisons :
1. Pour éviter la congestion et un excès de stimulation
en nous.
2. A cause de la très grande valeur de ces énergies.
C’est à la fois un devoir et un privilège d'utiliser
des énergies au bénéfice de l’humanité.
Il y a deux façons d’utiliser ces énergies
: en les exprimant dans l'action intérieure ou dans l’action
extérieure. Dans l’action intérieure, nous émanons
et irradions ces énergies vers les niveaux mental et émotionnel.
L’existence de telles radiations a toujours été
acceptée, excepté peut-être durant la période
contemporaine matérialiste dont nous commençons à
émerger. Actuellement, cependant, les découvertes
de la chimie et les progrès techniques démontrent
clairement le phénomène de rayonnement en nous en
expliquent la nature et le processus. Un bon exemple en est le phénomène
de la radioactivité - qu'il soit spontané comme dans
le cas du radium ou provoqué par le bombardement d’atomes
dans les cyclotrons. La radio et la télévision aussi
démontrent que les sons et les images peuvent être
transmis à distance sans support matériel visible.
Si ces phénomènes sont possibles au niveau de l'énergie
physique, il n’est pas surprenant qu’ils se produisent
aux niveaux plus subtils du domaine psychologique. Ici, le phénomène
de la télépathie spontanée survient souvent;
étant maintenant devenue un sujet d’investigation et
d’étude scientifique, la télépathie ne
peut plus être raisonnablement mise en doute.
Le rayonnement psychologique et spirituel
Il y a deux sortes de rayonnement psychologique et spirituel :
1. Le rayonnement continu inconscient
Le rayonnement continu inconscient - que l'on pourrait dire inévitable
- est analogue à la radioactivité spontanée
du radium. C’est un phénomène qui s'accomplit
spontanément et même inconsciemment. Nous voudrions
l'empêcher que nous ne le pourrions pas. Nous ne pouvons pas
masquer notre vrai “soi”. Comme le disait Emerson :
“Ce que vous êtes parle si fort que je ne peux entendre
ce que vous dites”.
Mais, lorsque le rayonnement est de nature spirituelle, lorsqu’il
émane d’une personne qui a atteint un point élevé
de réalisation de Soi, ses effets sont puissants et, en un
sens, magiques. Un psychologue moderne, A.H. Maslow décrit
l’existence d’un tel rayonnement de la façon
suivante :
“Chez les personnes qui s’actualisent, l’état
créateur est “émis” comme une radioactivité
et agit sur toute la vie, peu importent les problèmes, tout
comme une personne joyeuse “émet” la joie sans
en être consciente. Cet état créateur est irradié
comme un rayon de soleil qui se répand partout et qui fait
croître certaines choses (qui ont la capacité de pousser)
tandis qu’il se perd sur les rochers et sur les autres terrains
incultes”. (Maslow, A.H. Creativity in Self-Actualizing People
p.12)
Keyserling a énoncé la même vérité
avec beaucoup de force :
“… La simple existence d’un saint est une bénédiction
; la simple existence d’un héros donne de la force
et du courage ; la simple existence d’un grand croyant crée
la foi et la vie d’un être grandement confiant génère
la confiance. En plus de cela, c’est le rayonnement silencieux,
sans effort de l’être profond qui garantit l’action
à distance la plus puissante. Ceci a été prouvé
des milliers de fois, dans l’espace aussi bien que dans le
temps. Plus un homme qui incarne l’Esprit vit éloigné
des autres et plus il est inaccessible, plus intimes seront les
profondeurs que son rayonnement atteindra”. (Keyserling, Herman.
From Suffering to Fulfillment p. 90)
2. La projection intentionnelle consciente.
Le rayonnement actif ou la projection consciente est analogue à
la transmission radiophonique ou télévisée
et peut, à son tour, opérer de deux façons
:
a) Par le rayonnement émis dans toutes les directions, sans
but ou cible spécifique. Il est émis vers “tous
ceux qui sont intéressés” ou qui sont capables
de recevoir le message ou l’impression.
Le Canon Bouddhiste (Majjhmanikayo, XL), décrit les quatre
états divins (Brahmaviharas) comme des contemplations rayonnantes
dans la formule suivante:
“Le moine demeure, l’esprit imprégné
d’amour qu’il irradie vers les quatre points cardinaux
: le nord, le sud, l’est et l’ouest et aussi vers le
haut et vers le bas… Il irradie le monde entier de son esprit
imprégné d’amour, un esprit vaste, profond et
illimité, libre de haine et de ressentiment”.
Cette formule est répétée trois fois, substituant
l’amour, successivement par la compassion, la joie et la sérénité.
Ce type de rayonnement, pour qu'il soit efficace, demande un grand
pouvoir intérieur, un voltage spirituel élevé.
b) Par un rayonnement spécifique - dirigé vers une
cible définie. Il est analogue aux ondes projetées
dans une seule direction. Cette méthode ne demande pas autant
de “voltage” parce que l’effet est s'accroît
par la concentration de l’énergie, tout comme un feu
peut être allumé par un rayon de soleil concentré
à travers une lentille.
Voyons maintenant ce que nous pouvons et ce que nous devrions rayonner.
- Par la télépathie spirituelle, nous pouvons irradier
des idées, soit des idées purement abstraites, soit
des idées “formulées” en formes-pensées.
- Nous pouvons aussi irradier des qualités, des aspects
et des attributs, tels que l’Amour, la Lumière, la
Joie, la Force et la Volonté.
- Ces deux formes de rayonnement peuvent se combiner : nous pouvons
alors rayonner des idées ou des formes-pensées conditionnées
ou vitalisées par des qualités spirituelles. Une forme
spéciale de rayonnement est celui qui est utilisé
pour la guérison, mais c'est un vaste sujet que nous ne pouvons
traiter convenablement dans les limites de ce cours. Ceux qui sont
intéressés par ce thème peuvent consulter les
lectures recommandées (voir page17).
Technique de rayonnement
1. La préparation
Voyons comment rayonner: c'est important pour réussir ce
que nous voulons tenter. La préparation générale
consiste à se concentrer sur ce que nous voulons rayonner.
Dans le cas d’une qualité spirituelle, une méthode
efficace consiste à éveiller en nous-mêmes le
sentiment de la qualité en question, et à nous identifier
avec l’idée que nous en avons, avec son énergie
et son message. Alors, elle s’irradie spontanément
et, de cette façon, nous pouvons combiner les deux formes
de rayonnement : le rayonnement spontané et le rayonnement
intentionnel ou dirigé.
Un autre facteur qui augmente l’efficacité du rayonnement
est la joie. Ceci peut surprendre de prime abord, mais si nous reconnaissons
que la joie a toujours un effet stimulant et vivifiant, nous verrons
sans peine qu’elle facilite et augmente même l’efficacité
de chaque action.
2. La visualisation
Après cette préparation, viennent la formulation
et la visualisation exactes de ce que nous cherchons à rayonner.
Ceci peut prendre la forme d’un message, d’une phrase,
d’un mot et, dans la mesure du possible, d’une image.
3. La liaison
Le stade suivant consiste à se relier et à s’harmoniser
avec le récepteur :
a) En le visualisant (personne, groupe, etc).
b) En lui envoyant un courant d’amour. L’amour est une
grande énergie qui relie et qui unifie.
4. La projection
Enfin, vient l’acte de projection véritable. La meilleure
façon de l’effectuer est de visualiser un canal ou
un rayon de lumière allant vers l’objet de notre rayonnement,
ou encore dans le cas d’un rayonnement général,
de visualiser un faisceau de lumière se diffusant dans toutes
les directions.
Les dangers du rayonnement
Il est nécessaire de signaler maintenant les dangers associés
au rayonnement et aussi les effets nuisibles qu’il peut produire.
1. Le rayonnement peut être trop intense et, dans ce cas,
il peut avoir deux effets : il peut repousser le récepteur,
évoquant en lui une réaction contraire, ou il peut
le “brûler” et ainsi être destructif. L’effet
des rayons du soleil en est un exemple. Le soleil est la source
de toute vie et ses rayons sont bienfaisants, curatifs et vivifiants.
Cependant, lorsqu’ils sont trop ardents, nous nous retirons
à l’ombre. Si, par ailleurs, nous persistons à
nous exposer à ses rayons, nous pouvons être brûlés
ou risquer un coup de soleil. Dans ce cas, toutefois, ce n’est
pas la faute du soleil, mais du manque de jugement du récepteur
!
2. Un autre danger réel est la tentation d’imposer
l’influence de notre rayonnement sur d’autres; peu importe
que nous soyons poussés par des motifs égoïstes,
par une volonté-de-pouvoir ou par les meilleures intentions,
le fait de s’imposer peut être nuisible. Nous devrions
nous rappeler que nous n’avons jamais le droit d’enfreindre
la liberté des autres, ce qui signifie s’abstenir de
projeter notre “image idéale” sur eux, c’est-à-dire
éviter de projeter ce que nous pensons qu’ils devraient
être. C’est une erreur courante que font souvent les
parents. Dans ce cas, notre influence s’exerce en utilisant
notre autorité ou par la persuasion et par la suggestion;
mais notre influence peut être tout aussi préjudiciable,
d'une manière subtile, lorsque nous l'imposons par le rayonnement.
Par conséquent, nous devrions comprendre notre responsabilité
en cette matière et nous ne devrions jamais essayer d’imposer
notre influence dans une direction spécifique, si ce n’est
à la demande et avec le plein consentement du “récepteur”.
3. Le même avertissement s’applique aux prières
et aux projections mentales qui visent à influencer les leaders
politiques et religieux dans des directions spécifiques.
Nous ne pouvons pas savoir, dans une situation particulière,
ce qui peut être juste à long terme, et il est plus
sûr, pour nous, d'essayer d'invoquer la lumière et
la solution juste, quelle qu’elle soit, plutôt que d’essayer
de travailler pour un résultat particulier.
4. Dans le domaine de la guérison aussi, il faut agir avec
beaucoup de prudence. Par exemple, le fait de concentrer son attention
sur la maladie du patient ou sur les parties du corps qui sont affectées
peut avoir des effets indésirables. Il est préférable
d’invoquer les pouvoirs de guérison en général
et d’entourer la personne de lumière et de pensées
de “bonne santé” et de bien-être.
La bénédiction
La forme de rayonnement la plus connue est la bénédiction.
Si elle est donnée avec dynamisme, et si elle est inspirée
et propulsée par une volonté-de-bien délibérée,
la bénédiction est un transfert réel d’énergie
spirituelle. Un instructeur décrivit magnifiquement ce qu'était
une bénédiction générale : “le
rayonnement d’un arc-en-ciel de bénédiction
sur les mondes”. Ceux qui appartiennent à une église
particulière peuvent trouver, dans leurs rituels et dans
leurs livres sacrés, une variété de formules
de bénédiction pour leur propre usage. Voici une formule
simple et claire que nous pouvons tous adopter comme bénédiction
au début de la journée :
“Que toutes les choses et tous les êtres avec lesquels
je suis ou serai en contact aujourd’hui, soient bénis
maintenant et pour toujours”.
Une bénédiction pour le Monde
AMOUR À TOUS LES ÊTRES
Nord, sud, est, ouest, en-haut, en-bas,
Amour à tous les êtres.
COMPASSION A TOUS LES ÊTRES
Nord, sud, est, ouest, en-haut, en-bas,
Compassion à tous les êtres.
JOIE À TOUS LES ÊTRES
Nord, sud, est, ouest, en-haut, en-bas,
Joie à tous les êtres.
SÉRÉNITÉ À TOUS LES ÊTRES
Nord, sud, est, ouest, en-haut, en-bas,
Sérénité à tous les êtres.
* * *
LA MANIFESTATION ET
L’EXPRESSION EXTÉRIEURE
Les éléments d’expression
Les effets justes et naturels de la méditation se traduisent
dans l’action, aussi bien intérieure qu’extérieure.
Nous avons traité de l’action intérieure en
parlant du rayonnement ; considérons maintenant l’action
extérieure. Sans toujours nous en rendre compte, volontairement
ou non, nous faisons continuellement des gestes; la plupart du temps
nous le faisons aveuglément et en faisant toutes sortes d'erreurs.
Il paraît simple et évident d’agir mais l’action
juste est des plus difficiles. Nous devrions toujours garder à
l’esprit le fait que les actions humaines peuvent être
constructives et bénéfiques, futiles et insignifiantes,
ou encore préjudiciables et destructives; nous devrions donc
réaliser l’importance de la responsabilité de
nos actions... Considérons donc avec soin les caractéristiques
de l’action juste et efficace - de l'action “parfaite”.
1. La volonté est ou devrait être la source première
ou le mobile principal de l’action. La volonté implique
avant tout un propos et une motivation, puis, une ferme direction.
Par conséquent, la volonté devrait être à
la fois la source de l’action et l’énergie qui
sous-tend tout le processus de l’activité. D’autre
part, de la motivation découle la nécessité
de faire des choix et nous devrions choisir ce qui est bon: cela
veut dire que nous devrions être animés par la volonté-de-bien
qui manifeste l’aspect dynamique de l’amour.
2. La pensée doit suivre la volonté; ceci favorise
une planification intelligente ou mieux encore, une planification
sage. En effet, une bonne exécution requiert une planification
soigneuse et la formulation d’un programme clair. Car les
résultats de toute action dépendent d'abord de la
qualité des motifs qui l’ont animée. Dans ce
sens, la méditation réfléchie nous sera très
utile car elle est un moyen vital pour préparer une action
constructive.
3. Le troisième élément nécessaire
est du domaine des sentiments, en particulier l’amour. Nos
devrions sentir que nos actions sont désirables et justes;
nous devrions aussi apprécier nos buts et même les
aimer. C'est de cette façon que nous pouvons diriger l’immense
potentiel du sentiment vers un dessein utile. Les émotions
et même le détachement sont souvent en grande partie
gaspillés soit parce qu’ils sont réprimés,
soit parce qu’ils peuvent conduire à l'action destructive.
4. La force puissante de nos instincts peut donner à nos
actes un élan vigoureux à condition qu'une telle énergie
soit transmutée et dirigée correctement. Voilà
un phénomène qui a été reconnu ou soupçonné
de tout temps; d'ailleurs, on l'a toujours appliqué plus
ou moins consciemment. Cependant la psychologie moderne l’a
étudié sérieusement et en a déduit une
“psycho-dynamique” scientifique. Dans ce sens, elle
offre déjà des techniques efficaces qui sont de plus
en plus utilisées en psychothérapie et en éducation.
Aussi, on peut très bien appliquer ces techniques à
soi-même.
Les moyens d’action
1. La parole
D'abord il y a le son ou le VERBE, le Logos créateur au
plan cosmique. Dans notre propre monde, si nous y réfléchissons
un moment, nous pouvons constater la puissance de la parole. L’histoire
mondiale nous en présente d’innombrables exemples;
nous n'avons qu'à nous souvenir des réalisations effectuées
grâce au pouvoir de la parole de grands orateurs tels que
Démosthène et Cicéron, et grâce à
la parole de leaders bons ou mauvais, tels Napoléon, Hitler
et bien d’autres. Dans les temps modernes, la portée
de la parole s’est grandement élargie par l’entremise
de la radio et de la télévision qui permettent de
rejoindre instantanément des centaines de milliers de personnes.
En conséquence, les exigences de compétence et le
sens des responsabilités des communicateurs ont aussi augmenté
proportionnellement à la largeur de leur auditoire.
2. Les écrits
Il y a aussi la parole écrite qui est un puissant médium;
on pourrait même dire que, dans un sens, il est “magique”.
Un livre, même une brochure, peuvent changer toute la vie
d’un lecteur. Plusieurs exemples démontrent à
quel point les écrits peuvent avoir une grande portée.
Une brochure de Gandhi affecta si profondément Miss Slade,
la fille d’un amiral anglais, qu’elle se sentit poussée
à aller aux Indes où elle devint sa secrétaire
et sa collaboratrice jusqu’à la mort du Mahatma.
La parole écrite peut avoir une large diffusion dans l’espace
et une continuité qui se prolonge dans le temps. Nous lisons
actuellement des textes écrits il y a des milliers d’années,
dans des régions éloignées du monde et, par
eux, leurs auteurs nous sont spirituellement présents. Platon
et bien d’autres écrivains sont aussi vivants pour
nous aujourd’hui qu’ils l’étaient pour
ceux de leur temps et leur influence est en réalité
beaucoup plus grande. De même, les mots écrits ou enregistrés
aujourd’hui peuvent rester et avoir une influence sur les
siècles futurs, partout à la grandeur de la planète.
3. Les arts et la musique
Il y a d’autres moyens d’expression et de communication
qui ne sont pas moins puissants : par exemple l’art - par
l’influence des images, des tableaux et des symboles - et
la musique. Ici encore, on devrait se souvenir que tous les moyens
de communication peuvent être destructifs aussi bien que constructifs,
et il nous faut reconnaître franchement que chez plusieurs
écrivains et artistes des temps modernes, le sens des responsabilités
est absent. A cause du culte exclusif de la “beauté”
en soi, telle qu'ils la considèrent, ils se refusent à
reconnaître la dure réalité que la valeur esthétique
est indépendante de l’effet moral et humain. Une haute
valeur esthétique ne correspond pas nécessairement
à une bonne influence morale; plus la valeur esthétique
d’une création est grande, plus elle peut être
effectivement dangereuse si son contenu est destructeur ou “désintégrateur”.
Une oeuvre en laquelle un artiste ou un écrivain exprime
une passion ou une impulsion, ce qui peut le libérer de son
asservissement, peut avoir un effet pernicieux sur d’autres
personnes. Nous en avons maintes preuves. Un exemple impressionnant
de ce phénomène est “Werther”, une nouvelle
dans laquelle le jeune Goethe décrivit de manière
vivante un amour romantique exalté, culminant dans le suicide
du “héros”. L’influence de cette nouvelle
fut si grande qu’à l’instar de Werther, elle
poussa un certain nombre de jeunes gens à se suicider.
Mais nous devons reconnaître que les artistes ne sont pas
les seuls - ni peut-être les plus grands coupables en la matière.
Au sein même de l’humanité, la recherche de la
Vérité qui se poursuit, les nombreuses inventions
et la domination de plus en plus poussée de la nature peuvent
toutes avoir des effets destructeurs. De fait, à l’heure
actuelle, elles menacent la survie même de l’Humanité.
Les hommes d’aujourd’hui n’ont pas la sagesse
ni la conscience humanitaire d’un Léonard de Vinci
qui refusa de construire une sorte de sous-marin qu’il avait
inventé, en disant que l’humanité pourrait être
tentée d’en faire un mauvais usage.
Même la recherche du bien peut produire de grands dommages,
si nos efforts sont faits avec peu d’intelligence, sans véritable
compréhension psychologique et avec un esprit fanatique.
C’est ce qui s’est passé à l’époque
victorienne, quand la condamnation et les répressions imposées
à la nature humaine causèrent de grandes souffrances
et bien des maladies nerveuses et psychiques. Cela entraîna
une violente réaction et un élan vers l'autre extrême.
4. Le mouvement corporel
Un autre mode d’expression largement utilisé dans
le passé et qui redevient populaire aujourd’hui est
celui du mouvement corporel - de l’action physique. Autrefois,
la danse avait, dans bien des cas, un but sacré et religieux.
De nos jours, il y a un renouveau du mouvement rythmique qui est
de nature constructive et utile.
5. L’action indirecte
Tout ce qui précède peut être appelé
- relativement - l’action directe. Il y a aussi l'action qui
est plus indirecte. Celle-ci est à l'oeuvre lorsque nous
utilisons des instruments et des machines pour augmenter l’efficacité
de notre action individuelle. Un bon exemple en est l’ordinateur.
Un autre moyen indirect d’obtenir des résultats est
l’argent; par lui, l’action effective de l'individu
peut se multiplier.
L’emploi souvent erroné que l'on fait de ces moyens
ne devrait pas nous pousser à les condamner; ils sont neutres
en eux-mêmes. Inutile aussi d’essayer de les rejeter,
ce serait peu réaliste. Au contraire, nous devrions en faire
un plein usage d'une manière constructive et utile.
6. Servir d’exemple vivant
Le moyen d'action le plus élevé et celui qui a de
loin la plus grande portée est de servir d’exemple
vivant, c’est-à-dire de représenter en action,
un modèle idéal, une manifestation vivante de ce que
peut être un être humain infusé par l’âme
ou “possédé par Dieu”. Les Grands Etres
qui sont venus périodiquement révéler la divinité
ont réussi leur mission en devenant un exemple vivant beaucoup
plus que par leur message ou leur enseignement. Un exemple remarquable
fut le Christ. Dans ce sens, la Révélation est le
moyen d’expression le plus élevé.
7. La formation d’autres serviteurs
A un niveau plus humain, il existe un autre moyen d’action
indirecte qui a aussi un effet multiplicateur, c’est la formation
de d’autres travailleurs. C'est un type d’action qui
s’accomplit de plus en plus, dans la seconde moitié
de la vie. Pendant la première partie de la vie, nous agissons
directement et apprenons par essais et erreurs; en faisant des fautes,
nous développons l’habileté dans l’action.
Une fois que cette capacité est acquise, au moins dans une
certaine mesure, nous pouvons entreprendre de former d’autres
travailleurs. Chaque travailleur que nous formons multiplie notre
rendement dans le temps et dans l’espace. Par conséquent,
nous devons reconnaître le moment où nous pouvons substituer
le travail de formation au travail direct, et déléguer
graduellement celui-ci à d'autres. Ceci donne aux autres
l’occasion de se rendre plus utiles et à nous plus
de liberté, - non pour de simples loisirs ou pour devenir
inactifs, mais pour mettre en action des moyens de service plus
élevés, spécialement l’action intérieure.
Le choix de l’action
Les champs d’action sont innombrables et le choix d’un
champ donné relève de l'individu. Il y a généralement
deux raisons qui guident le choix d’une activité de
service. En premier lieu, il y a l’habileté de la personne,
c’est-à-dire son talent naturel. Certains trouvent
facilement leur voie : ils sont “appelés” (vocation
veut dire “être appelé”) et poussés
presque irrésistiblement à exprimer certaines impulsions,
certains talents intérieurs. D’autres, au contraire,
peuvent avoir plusieurs capacités et plusieurs possibilités,
sans qu’aucune ne soit dominante. Pour ceux-là, une
période d’essai et de travail expérimental dans
différents domaines est souvent nécessaire jusqu’à
ce qu’ils trouvent la sphère qui leur convient.
Le second motif à considérer est le besoin de l’humanité:
il nous appelle quelquefois à l’action dans des domaines
que nous n’aimons pas spécialement, soit dans des domaines
pour lesquels nous ne sommes pas particulièrement préparés,
mais où il n'y a personne d’autre de disponible ou
encore où il y a trop peu de gens pour répondre aux
besoins. C’est particulièrement le cas actuellement,
en cette période d’urgence et de crise profonde pour
l'humanité.
L’action peut être soit individuelle, soit collective;
actuellement, nous devrions favoriser de plus en plus l'action collective,
car c'est le genre d'action qui prédominera dans le Nouvel
Age qui s’annonce.
Mise en garde sur les activités extérieures
1. Le premier avertissement et le plus important actuellement est
de ne pas devenir obsédé par l’action, même
l’action la plus hautement motivée - le service. Nous
ne devrions pas nous épuiser dans les actions extérieures.
De tels excès peuvent limiter ou même détruire
notre capacité de poursuivre des activités subséquentes.
2. Le deuxième avertissement qui est aussi très pertinent
est de toujours faire passer la qualité avant la quantité.
Notre civilisation actuelle est entraînée par une conception
erronée de l’efficacité basée sur la
quantité, alors que l’efficacité véritable,
l’efficacité la plus haute est celle qui manifeste
la plus haute qualité.
3. Un autre avis est de ne pas se laisser absorber entièrement
par l’immédiat et par les détails, mais de garder
une perspective à longue portée, de toujours garder
le but ultime clairement présent à l’esprit
en le maintenant continuellement dans notre conscience. C'est très
difficile, car les moyens tendent sans cesse à prendre une
importance excessive et à devenir une fin en soi. Alors ils
nous cachent le but ultime et nous le font oublier.
4. Une autre règle d’action en rapport avec ce qui
précède est qu'il faut s'occuper davantage des causes
que des effets, c’est-à-dire qu'on ne doit pas rester
à la surface des événements, mais les situer
mentalement dans trois dimensions: chercher la source des phénomènes
en-dessous et au-dessus du plan sur lequel ils se produisent.
Conclusion
Comme conclusion générale à tout ce qui a
été dit dans cette étude de la méditation,
une vie “intégrée” et équilibrée
devrait consister en une sage alternance d’introversion et
d’extraversion, d’action intérieure et d’action
extérieure, allant toujours “du haut vers le bas, et
de l’intérieur vers l’extérieur”.
L’épisode de Marthe et Marie dans l’Evangile
illustre fort bien ce point et St-Thomas nous dit aussi : “explenitudine
contemplationis” qui nous rappelle que l’action devrait
résulter du débordement de la plénitude de
la contemplation.
Aristote parle de Dieu comme du Moteur Immobile et chacun de nous,
comme fils de Dieu, devrait tendre à être également
“un moteur immobile” en restant toujours au centre et,
de ce centre, diriger et utiliser les énergies efficacement.
L’affirmation de Krishna, qui était considéré
dans l'Inde comme l’incarnation de l’Esprit Suprême
a résumé ceci dans ces mots :
“Ayant imprégné l’Univers d’un
fragment de Moi-même, Je demeure”.
(Bhagavad Gîta)
* * *
Section II
LE PRINCIPE DE LA DIVINITÉ ESSENTIELLE
Nous sommes essentiellement divins. Ceux qui ne reconnaissent aucune
divinité peuvent réfuter cela mais, sans entrer dans
des concepts ou des croyances particuliers, il est bien prouvé
que nous faisons partie d’un grand processus vital qui a nécessité
une impulsion originelle et qui doit posséder un dessein
sur lequel s’appuie le rythme, la précision et les
modèles qui nous entourent et qui sont à l’intérieur
de nous.
Essentiel ne veut pas dire ici “nécessaire”,
mais “fondamental”. Le premier signe de notre divinité
essentielle se trouve dans notre “conscience du JE”.
L’étincelle “consciente-de-soi” nous incite
à affirmer notre individualité, à lutter pour
la liberté, à rechercher la paix ; elle nous pousse
sans cesse vers quelque chose qui nous dépasse. C’est
une réalité que nous ne pouvons pas nier, mais en
même temps, elle est tellement au-delà de la portée
actuelle de notre intelligence qu’elle est souvent réfutée.
Notre intellect élabore de nombreuses théories sur
notre origine et notre destinée; il cherche le sens de la
vie; nous employons aussi toutes les techniques modernes pour trouver
le moyen de devenir maîtres de la nature, mais seule “l’essence”
en nous peut commencer à pénétrer les secrets
dont nous cherchons le sens, et elle seule permet de développer
un contact conscient avec l’Existence dont nous sommes partie
intégrante.
La conviction que nous possédons de plus hautes potentialités
- la reconnaissance innée de notre divinité essentielle
- prend de nombreuses formes. Certaines sont bonnes, d’autres
mauvaises. C'est ce qu'on a appelé “l'impulsion évolutive”,
amenant continuellement le niveau de la vie, du désir et
de la pensée humaine à un échelon toujours
plus élevé, et à une plus grande maturité.
Dans la course égoïste vers une amélioration
matérielle, cette impulsion évolutive est souvent
déviée. Ce sont alors les impulsions humaines inférieures
telles que la cupidité, l’orgueil, l’affirmation
de sa propre importance, et la dictature qui exercent leur domination.
Par ailleurs, ceux qui sont plus sensibles et plus conscients de
leurs limitations personnelles ou ceux chez qui un sens exagéré
de l’humilité et du “péché”
a été injecté hésitent souvent à
reconnaître ou à obéir à cette poussée
intérieure. Une telle répression entraîne de
la négativité, du découragement et d’autres
troubles psychologiques. C'est aussi le mauvais usage de cette énergie
évolutive chez les jeunes qui conduit au crime.
Le juste maniement de cette poussée intérieure est
donc de première importance. Cette poussée a pourtant
été souvent incomprise, et ce sont certaines doctrines
théologiques qui en sont largement responsables par leur
insistance sur “l’état de péché”
de l’homme et leur insistance sur la dualité au lieu
de l’unité entre Dieu et les hommes. Pourtant le Christ
lui-même proclama que tous les humains de tous lieux étaient
enfants de Dieu et par conséquent divins. La parabole du
levain dans une mesure de farine fut aussi un enseignement symbolique
clair sur notre divinité essentielle.
En nous tous résident des qualités qui émanent
d’une Source située au-delà de notre personnalité
“normale”. L’amour, la créativité,
l’esprit de service, l’aspiration - “l’impulsion”
de l’Enfant Prodigue à retourner à la maison
du Père -l’appréciation de la vérité,
de la beauté, de la bonté, un sens même vague
de la “réalité” et de “quelque chose
de plus”, tout cela provoque un mouvement incessant vers le
dépassement dans la race humaine - un “mécontentement
divin”, un esprit d’aventure, un effort constant pour
se réaliser - tout cela prouve que “l’homme est
un animal, ainsi qu’un Dieu vivant”.
Chez certains plus que d'autres, cette divinité sommeille.
Nous ne sommes pas tous mus par Son impulsion comme l’étaient,
par exemple, les mystiques et les dévots décrits dans
l’histoire des grandes religions; nous ne sommes pas tous
harcelés par la “La meute du ciel” que le poète
Francis Thompson a décrit de façon si évocatrice
:
“Je l’ai fui jour et nuit;
Je l’ai fui dans les arches du temps;
Je l’ai fui jusqu’au fond des labyrinthes
De mon esprit ; derrière le voile des larmes
Je me suis dérobé de Lui, derrière les cascades
de rires aussi.
… De ces Pas fermes qui me suivaient, me poursuivaient.”
La plupart d’entre nous connaissons aussi des cycles de plus
ou moins grande expression de cette énergie, et ces cycles
peuvent prendre plusieurs formes différentes. Comme la profonde
poussée intérieure qui produit le flux et le reflux
de la marée, comme la lumière qui attire la plante
à croître et comme le levain qui change la substance
de la farine, ainsi la divinité inhérente à
la nature humaine active profondément la marche de son évolution.
Aussi, nous devrions nous souvenir que l’évolution
ne se fait pas sentir seulement dans l'humanité. Même
le règne minéral qui auparavant était considéré
comme inerte est maintenant reconnu comme extrêmement dynamique,
et ce que l’on pourrait appeler l’aspect le “plus
bas” de la divinité - la matière - se révèle
être de l’énergie, de la vie au niveau atomique,
avec des implications extraordinaires. Comme l’a dit Sir James
Jeans : “L’univers commence à être considéré
non plus comme une machine mais comme une grande pensée”.
Ceux qui travaillent dans le domaine de la science sont les agents
modernes de la révélation divine. Grâce à
eux, nous développons une nouvelle vision des merveilles
de la Vie où “nous vivons, où nous nous mouvons
et où nous avons notre être”. Les moyens d'aujourd'hui
diffèrent de ceux du passé. Autrefois, c’étaient
surtout les mystiques qui pénétraient l’inconnu
alors qu’ils cherchaient par la prière et par l’effort
intense, à faire l’expérience de la divinité.
Aujourd’hui, nous arrivons à la connaissance de Dieu
et de la Vie par des moyens plus spécifiques. L’approche
scientifique de l’inconnu permet une pénétration
mentale: quand une impression ou une idée est contactée,
elle est mise à l’épreuve de façon pragmatique,
soit par des expériences quand cela est possible, soit par
sa correspondance avec ce qui est déjà connu, démontrant
ainsi sa validité. C’est ainsi que nous arrivons à
connaître la substance et les énergies qui composent
notre univers - notre zone “d’existence”. Alors,
notre rôle dans le Tout, notre divinité essentielle
se révèle autant à notre raison qu’à
notre compréhension.
Souvent, la première approche de la divinité se fait
en contemplant les merveilles des règnes de la nature. Ces
merveilles démontrent de toutes parts qu'il y a un plan créateur
à la base de la vie telle que nous connaissons sur terre.
Le poète A.E. a décrit cette expérience dans
les termes suivants :
“La lumière du soleil, le crépuscule, les couleurs,
les formes, les éléments ne se fondent-ils pas en
significations de telle sorte qu’ils semblent être des
voix provenant de cette nature éternellement vivante? L’air
que nous respirons ne devient-il pas quelquefois le souffle même
de Dieu ? Ne nous transformons-nous pas continuellement en l’objet
de notre contemplation ? La terre solide, la pierre, et la colline,
ne sont-elles pas parfois devenues transparentes à nos yeux
? Ne sortons-nous pas parfois de nous-même, notre être
prenant une telle expansion que nous semblons nous fondre à
la Vie même de la nature, comme si en la pénétrant,
nous étions unis à elle dans le désir mutuel
et infini qui s’exerce entre le centre et la circonférence
? ” (The Avatars, p. 147)
Cette expérience accroît à son tour notre conscience
de l'existence d’un principe ou d’un facteur autre en
nous-mêmes, un “pouvoir d’attraction” au-delà
de la forme et de la personnalité qui nous sont familières
- le reflet du “Dieu Inconnu” comme les penseurs avant
le Christ appelaient cette Présence naturellement ressentie
et pourtant indéfinissable.
Cette Vie ou cet Etre dans le “corps” duquel nous sommes
des cellules a été reconnu sous diverses formes depuis
l’aurore de l’existence de l’humanité.
A travers toutes les périodes, la littérature, l’art,
la musique ont exprimé cette reconnaissance d’une Vie
divine et ont constitué en très grande partie la réponse
à cette Vie, la réponse à l’impulsion
créatrice de La manifester, de La formuler, de La glorifier
et de L’établir symboliquement sur la terre. Une fois
de plus, ceci manifeste notre divinité essentielle, le reflet
microcosmique du macrocosme qu’une force intérieure
irrésistible cherche constamment à évoquer,
en dépit d’autres tendances opposées. Nous n’avons
qu’à songer un instant à l’art religieux
de l’Orient et de la Chrétienté, aux compositeurs
des siècles derniers, aux poètes et aux “chantres”
du thème de Dieu de toutes nationalités pour comprendre
l’ampleur avec laquelle les interprètes de la culture
ont contribué à notre sens du divin.
Toutes les grandes religions ont enseigné, d’une façon
ou d’une autre que l’homme était le fils, le
fragment ou l’expression de Dieu ou de quelque Pouvoir Inconnu,
et elles ont proposé différents commandements, différentes
règles et différentes techniques pour éveiller
une plus grande reconnaissance et une expression plus vraie de ce
fait. En réalité, le conflit fondamental de l’homme
au cours des âges se trouve dans ce tiraillement continuel
entre son attitude égocentrique, séparative, et son
association au grand TOUT.
Un autre terme utilisé pour désigner la Divinité
Essentielle est Dieu Immanent - Dieu en nous. Ce fait implique des
capacités infinies, des possibilités sans limites
de croissance et d’expansion. Pour reprendre les mots de Goethe
:
“L’homme est extérieurement limité, mais
intérieurement sans limite”.
Parmi les Lois et les Principes que nous étudions et avec
lesquels nous cherchons à travailler dans ce Groupe de méditation,
ce Principe est peut-être le plus stimulant et celui qui nous
interpelle le plus profondément. C’est en fait notre
divinité essentielle qui nous attire vers de justes relations,
qui nous stimule à la Bonne Volonté, qui nous encourage
dans notre effort de Groupe, qui assure notre unanimité fondamentale
et évoque en nous une approche spirituelle. Tandis que nous
commençons à découvrir les possibilités
spirituelles élevées qu’implique ce Principe,
et les perspectives auxquelles il nous donne accès, nous
pourrions aussi très bien garder au fond de notre pensée
les mots de Radhakrishnan :
“La plus ancienne sagesse du monde nous enseigne que tout
en étant dans ce corps, nous pouvons consciemment nous unir
avec le divin, car c’est réellement ainsi que l’homme
est né.”
(Eastern Religion and Western Thought, p. 26)
* * *
Analyse
I. La Divinité Essentielle dans ses diverses appellations
1. Dieu Transcendant.
2. Dieu Immanent.
3. Le Verbe ou le Son.
4. Le Souffle.
5. La Vie Universelle.
6. L'Etincelle Divine dans le cœur des hommes.
7. Le Reflet macrocosmique dans le microcosme.
8. La Conscience auto-déterminée dans la forme.
9. L'Intelligence Universelle.
II. Les aspects de la divinité:
1. Volonté - Pouvoir - Vie - Etre pur.
2. Amour - Conscience - Relation.
3. Instinct - Lumière- Activité créatrice.
III. Les expressions de la divinité:
1. Les Lois et Principes Universels:
a. La Loi d'Economie.
b. La Loi d'Attraction.
c. La Lois de Synthèse.
d. Le Principe de la Liberté.
2. La manifestation de la Vérité, de la Beauté
et de la Bonté.
3. Les formes en évolution au travers desquelles le Dessein
de la Divinité se manifeste.
III. Les techniques pour réaliser la divinité:
1. L'alignement.
2. La prière.
3. La méditation.
4. L'assertion ou l'affirmation.
5. L'invocation.
6. La pratique de la présence.
V. Les effets individuels ou leur expression
1. La créativité.
2. Le service.
3. La vision.
4. La compréhension.
5. L'appréciation.
6. La joie - la béatitude.
7. Le rayonnement.
VI. Pensée-clé
“La lumière qui brille dans le cœur de l'homme
découvre la Lumière, et dans ces lumières fusionnées
vient la révélation”.
VII. L'affirmation
“La présence de l'âme demeure en moi, je marche
avec Dieu nuit et jour. Je reste avec Dieu sur le chemin des hommes:
l'ombre de Sa présence, qui est la présence de mon
âme, révèle Dieu dans toutes choses, dans tous
les hommes. Je vois la divinité partout, dans toutes les
formes”.
* * *
Lectures recommandées
Assagioli, Roberto, Psychosynthèse, principes et techniques.
Epi, Paris. 1965
Johnson, Raynor C., The Imprisoned Splendour. Harper & Bros.,
New York. 1953.
Karagulla, Shafica, Breakthrough to Creativity. DeVorss & Co.,
Los Angeles. 1967.
Ostrander and Schroeder. Psychic Discoveries Behind the Iron Curtain.
Prentice-Hall, New Jersey. 1970.
Rhine, J.B., New world of the Mind. Faber & Faber.
Stauffer, Edith, Amour Inconditionnel et Pardon. Centre d'Intégration
de la Personne, (C.P. 9514, Ste-foy, Québec, Canada. G1V
4B8) 1987.
Weatherhead, Leslie D., Psychology, Religion and Healing. Hodder
& Stoughton Ltd. 1951.
Plan de méditation
I. Alignement par :
1. La détente physique, émotionnelle et mentale.
2. L’aspiration.
3. La concentration mentale.
4. L’union et l’identification avec tous ceux qui pratiquent
cette méditation partout dans le monde.
II. Consécration
Avec une intention claire, dire à haute voix ou en silence
:
“Je me consacre, avec toutes les personnes de bonne volonté,
à faire tout ce qui est en mon pouvoir pour manifester l'émergence
d'un Age Nouveau basé sur la compréhension, la coopération
et le partage, un Age où tous et chacun pourront découvrir
et exprimer leur créativité et leur potentiel spirituel
le plus élevé.”
III. Méditation sur le Principe de la Divinité Essentielle
1. Dans un moment de réflexion, considérer la signification,
la valeur et les implications de la Divinité Essentielle,
à partir d’un ou de plusieurs éléments
de l’Analyse (page 17) que vous choisirez d’approfondir
durant ces deux mois.
2. Visualiser un symbole de Divinité Essentielle: Bouddha,
le Christ ou un soleil doré rayonnant sa lumière dans
toutes les directions…
3. Elever vos pensées et maintenir une attitude réceptive
à tout ce que vous pouvez entendre ou percevoir en provenance
des régions supérieures ou plus subtiles.
4. Après cette période de réceptivité,
essayer de formuler en mots toute forme d'impression que vous pourriez
avoir reçue. Autant que possible, écrivez ce que vous
avez reçu.
5. Réfléchir sur des moyens de manifester concrètement
la Divinité Essentielle dans votre vie et établir
un plan d'action. Dire la Grande Invocation en maintenant votre
concentration et votre intention.
6. Diffuser les énergies invoquées :
a. En répétant attentivement les mots “ Divinité
Essentielle”.
b. En envoyant la forme-pensée de la Divinité Essentielle
sur des rayons de lumière dans toutes les directions.
IV. Affirmation
“Puissions-nous être aidés à accomplir
notre part. ”.
* * *
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