Alice A. BAILEY : Sa vie, son œuvre.
« Nous l’avons aidée et aimée, quelquefois
critiquée, parfois plainte,
mais nous avons toujours continué avec elle. » Foster
Bailey
Alice Ann La Trobe-Bateman est née le 16 juin 1880 à
Manchester, Angleterre. Originaire d’une famille conservatrice,
très connue et estimée, elle fut élevée
dans la pure tradition Chrétienne Orthodoxe. Dés son
plus jeune âge elle commence son questionnement sur le sens
de la vie et la justesse des dogmes religieux de son temps. Son
enfance fut très protégée, vivant dans un grand
confort physique, sans souci matériel et en même temps
ce furent des années de douloureuse interrogation, de désillusion
et de solitude. Son Maître lui apparaît pour la première
fois en juin 1895 et il lui indique qu’il est prévu
pour elle un travail qu’elle pourrait faire dans le monde,
mais que cela demanderait qu’elle accepte de changer considérablement
ses dispositions, entre autres qu’elle devait essayer d’obtenir
un certain degré de maîtrise d’elle-même.
Elle reçut des signes de la supervision et de l’intérêt
de cette personne à intervalles réguliers et ce n’est
qu’en 1918 qu’elle découvrit qu’il était
en fait le Maître Koot Houmi, Maître très proche
du Christ.
Elle servit comme évangéliste et prédicatrice
dans des foyers de soldat, en Irlande et en Inde, et après
son premier mariage avec un pasteur elle s’établit
aux États-Unis où elle eut trois enfants. Commença
pour elle alors une période de plusieurs années très
difficiles, pendant laquelle, entre autres, elle affrontera le problème
de sa foi profonde envers le Christ, elle connaîtra une grande
détresse mentale et aura à travailler très
dur physiquement. Elle écrit : « Je crois que ces périodes
sont nécessaires dans la vie de tous les disciples actifs
; elles sont dures à assumer, mais comme elles sont, j’en
suis fermement convaincue, introduites dans notre vie par l’âme
en pleine connaissance, la force de maîtriser les circonstances
est inévitablement là ». En 1915, elle se sépare
d’avec son mari et entre alors dans un cycle entièrement
nouveau ; elle rencontre quelques disciples de H.P. Blavatsky et
rejoint les rangs de la Société Théosophique,
dans laquelle elle deviendra très active plusieurs années
; cette rencontre marquera l’ouverture d’une nouvelle
ère spirituelle dans sa vie. En 1919 elle commence à
écrire les livres transmis par le Tibétain ; cette
même année elle rencontre Foster Bailey, qu’elle
épousera et qui l’aidera dans sa tache jusqu’à
la fin de sa vie. En 1921, elle dispense un cours sur la Doctrine
Secrète et en 1923, suite à la correspondance qui
s’accumule, résultat de l’accroissement de la
vente des premiers livres du Tibétain, et suite à
la demande de cours sur la Doctrine Secrète et de cours sur
la voie spirituelle, aidée de Foster et de quelques amis,
elle organise l’École Arcane, une école ésotérique
par correspondance qui se veut éclectique, apolitique et
de pensée profondément internationale. Sa note clé
est le service ; ( En 1947, elle avait enseigné à
plus de 30000 étudiants de par le monde). En 1932, suite
à une communication du Tibétain, elle publie une brochure
intitulée «le Nouveau Groupe des Serviteurs du Monde
», définissant la position prise par la Hiérarchie
spirituelle quant à l’émergence de ce groupe.
Par la suite, elle s’occupera aussi à répandre
la doctrine de la Bonne Volonté en organisant, entre autres,
des Unités de Service dans différents pays ; ce fut
un tel succès qu’en 1939 il y avait des centres dans
19 pays ; pendant cette période elle voyagera aussi beaucoup,
en particulier à travers toute l’Europe. Elle travailla
jusqu’à la limite de ses possibilités physiques
et même pendant les derniers jours, à l’hôpital
elle continuât de recevoir des visiteurs, de tenir conseil
et d’écrire des lettres. Son œuvre comprend 18
livres transmis par le Tibétain ; un écrit en collaboration
avec lui, plus cinq qu’elle écrivit seule. Dans les
trente jours suivant l’accomplissement de cette œuvre,
en décembre 1949, Alice A. Bailey fut libérée
des limitations de son corps physique.
Elle se définit comme une femme tout à fait sans importance
qui fut forcée par les circonstances d’entreprendre
certaines tâches, une femme qui fut victime de la peur : peur
de manquer, de faire des erreurs, de ce que les gens pensaient d’elle,
d’être admirée par les autres,… ; sa simplicité
fut reconnue par tous ceux qui la côtoyèrent; les plus
haut placés dans le monde ainsi que les plus humbles furent
ses amis.
De nombreuses années de travail, ainsi que les périodes
difficiles qu’elle dut affronter, lui ont apporté deux
certitudes claires et distinctes : d’abord que l’Individualité
du Christ et de sa mission est une réalité ; ensuite
que le développement de la conscience du Christ et de sa
nature, dans l’individu ainsi que dans la race prise dans
sa totalité, peut seul nous apporter la solution des problèmes
mondiaux. Elle fut conduite à de nombreuses expériences,
toujours dans une seule direction : vers le moment où elle
devait acquérir, par de multiples expériences personnelles
difficiles, une vision et une compréhension synthétiques
ainsi que la conviction absolue qu’une seule vie divine pénètre
et anime l’humanité une ; que le plan pour l’homme
demande la coopération d’être humains consacrés,
informés de manière intelligente des affaires mondiales,
collaborant avec ceux qui forment la Hiérarchie spirituelle,
gouvernement intérieur de la planète. Le travail de
sa vie devint partie intégrante de cette synthèse
et de sa réalisation. Sans rien perdre de ses qualités
humaines, son âme prit ses engagements envers son Maître,
et sa personnalité apporta une entière coopération
dans le champ du service qu’elle avait accepté. Un
des objectifs de sa vie fut de révéler le fait de
la direction intérieure des affaires du monde, de familiariser
le plus grand nombre de gens avec le fait de l’existence de
Ceux qui ont la responsabilité, dans les coulisses, de la
direction spirituelle de l’humanité et de la tâche
de conduire l’espèce humaine des ténèbres
à la Lumière et de rendre les disciples du Christ,
qui sont les Maîtres de la Sagesse, aussi réels pour
tous qu’ils l’étaient pour elles et le sont pour
des milliers de personnes dans le monde. Étudiant de la Bible,
de mentalité théologique, elle parvint à la
ferme conviction que les enseignements de l’Orient et ceux
de l’Occident doivent être fusionnés et mêlés
pour que ne puisse apparaître la vraie religion universelle.
Son travail s’est développé de manière
double : son service de disciple envers le Maître Koot Houmi,
qui comprenait entre autres la fondation de l’École
Arcane et l’acceptation de travailler avec le Tibétain,
le Maître Djwhal Khul (D.K.), pour écrire une série
d’ouvrages présentant la seconde phase de l’enseignement
de la Sagesse Éternelle (la première phase ayant été
transmise par H.P. Blavatsky entre 1875 et 1890 ).
Son travail avec Le Tibétain :
Elle eut son premier contact avec le Tibétain en 1919 en
Californie et ces contacts continuèrent par la suite. Dés
le début il lui proposa d’écrire quelques livres,
ce qu’elle refusa à plusieurs reprises; finalement
elle accepta sur l’insistance de son Maître, qui la
convainquit qu’il n’y avait aucun danger à la
télépathie et que c’était lui qui avait
suggéré au maître D. K. de la prendre comme
«secrétaire ». Quatre méthodes différentes
furent utilisées par le Tibétain pour transmettre
son enseignement au grand public par l’intermédiaire
d’Alice Bailey: Tout d’abord la clairaudience; ensuite
lorsque Alice Bailey fut plus habituée au travail, la télépathie;
la vision clairvoyante et enfin en rapportant après le sommeil
ce qui avait été vu ou entendu pendant la nuit, hors
de son corps physique. Avant de vraiment commencer à travailler
avec elle, le Tibétain planifia soigneusement les phases
du travail, son déroulement et les résultats attendus.
Il divisa l'enseignement en trois phases distinctes ayant chacune
des périodes de dix années.
Pendant la première décennie, et comme résultat
de la publication des premiers ouvrages, il s’agissait de
découvrir le noyau de personnes par l'intermédiaire
desquelles il pourrait travailler. C'est pendant cette décennie
qu’elle créa l'École Arcane qui constituait
le service qu'elle rendait personnellement à l'ashram de
son Maître K.H. . D.K. n'a, à l'égard de l'École
Arcane, aucune responsabilité ; il n'a jamais supervisé
ou influencé cette École, mais il s'en est servi pour
les besoins de son service une fois qu’elle eût démontré
sa valeur en fournissant un corps de travailleurs qui étaient
formés en vue d'appliquer le Plan et de préparer le
retour du Christ.
Pendant la deuxième décennie, comme le nombre des
ouvrages augmentait et que ceux-ci se répandaient à
travers le monde, les contacts devenaient de plus en plus nombreux
et le Tibétain parvenait à son objectif qui était
d'annoncer publiquement l’existence du Nouveau Groupe des
Serviteurs du Monde, un groupe mondial uni subjectivement et utilisant
l'École Arcane, recruté dans toutes les races, toutes
les nations, toutes les religions, toutes les cultures de tous les
niveaux sociaux. C'est également pendant cette décennie
et en utilisant l'École Arcane que furent ancrées
les activités de service des Triangles et de la Bonne Volonté
Mondiale. Ces deux sortes d'activités sont de nature hiérarchique
et visent à vitaliser et relier les membres du Nouveau Groupe
des Serviteurs du Monde et "à établir le noyau
d'une vaste synthèse".
Dans la période finale de dix années, la série
des ouvrages a été terminée, accompagnée
d'une insistance particulière, pendant les cinq dernières
années, sur le retour du Christ et sur le travail de préparation
en vue de ce retour. Ce fait a été annoncé
et rendu public et le Christ a été dépeint
tel qu'Il est, en tant qu'Instructeur Mondial, comme le Chef de
la Hiérarchie Spirituelle et "comme cette grande Individualité
dans toutes les religions du monde".
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