3eme Bulletin 2008 - Septembre
Introduction à la dissipation du Mirage Individuel
Considérons tout d'abord
la manière par laquelle l'aspirant peut parvenir individuellement
à dissiper les mirages qui ont, pendant des siècles,
conditionné sa vie dans les trois mondes. Pour quatre cinquièmes
de ses expériences incarnées, il a été
dominé par le désir. Puis il a commencé à
transmuer son désir en aspiration et à chercher, avec
toute la dévotion, l'émotion et l'aspiration dont
il est capable, à atteindre la réalisation. C'est
alors qu'il est devenu conscient de l'épouvantable nature
des mirages dans lesquels, normalement et automatiquement, il se
meut.
Le mirage s'est présenté lorsque l'homme a reconnu
et enregistré le désir comme un stimulant, démontrant
ainsi son humanité et ce en quoi il diffère de l'animal,
car c'est le mental qui révèle l'existence du désir.
L'effort instinctif de satisfaire le désir, inné dans
la nature inférieure et inhérent à elle, a
fait place à des efforts systématiques pour répondre
au désir, ce qui a impliqué l'utilisation dirigée
du mental. Ainsi donc, la ligne de démarcation entre l'animal
et l'homme devint de plus en plus évidente et la première
et fondamentale expression de pur égoïsme apparut il
y a de cela bien longtemps. Plus tard, à mesure que l'évolution
se poursuivait et que le désir se déplaçait
d'une satisfaction à une autre, ce dernier commença
à prendre un aspect moins physique ; les hommes cherchèrent
le plaisir dans les expériences émotionnelles et dans
leur dramatisation.
Ceci conduisit au drame, dans sa première expression artistique.
Par ce moyen, au cours des âges, l'homme a ajouté à
l'émotivité et au drame de sa vie personnelle une
substitution dans laquelle il se plongeait en s'extériorisant
et en alimentant ses drames, ses désirs et ses objectifs
personnels avec ceux qui s'étaient développés
par l'imagination créatrice. Il posait les bases d'une reconnaissance,
intelligente et réelle, du rapport entre la partie et le
tout. Ainsi, depuis l'époque atlantéenne la plus reculée,
furent posées les bases du développement du sens de
la dualité mystique, par les divers stades d'une reconnaissance
anthropomorphique de la divinité allant vers la reconnaissance
du réel en l'homme lui-même. Pour arriver finalement
au problème que le disciple doit affronter. Alors, le Gardien
du Seuil est en présence de l'Ange de la Présence
et l'ultime et plus important conflit est alors livré.
La conscience dualiste atteint son apogée au moment de la
troisième initiation, dans la bataille finale entre les paires
d'opposés et avec la victoire triomphante de l'Ange qui incarne
les Forces du Bien dans l'individu, dans le groupe et dans l'humanité.
Ensuite, le dualisme et le désir de tout ce qui est matériel,
de ce qui n'est pas soi-même (tel qu'identifié au Tout)
prennent fin. L'unité et la "vie plus abondante"
sont atteintes.
Le processus suivi par le disciple travaillant consciemment à
la dissipation du mirage dans sa vie peut se diviser en quatre stades
auxquels on peut donner les définitions suivantes :
1. Le stade de la reconnaissance du ou des mirages qui cachent
le Réel. Dans toute crise particulière; de
la vie, ces mirages dépendent du rayon de la personnalité.
2. Le stade de la focalisation de la conscience du disciple sur
le plan mental, et de l'accumulation de la lumière
à ce point de focalisation, afin que l'illumination soit
claire, que le travail à accomplir soit manifestement
vu et que le projecteur du mental soit dirigé sur le mirage
que l'on veut détruire.
3. Le stade de la direction. Ceci implique une constante projection
de la lumière, intelligemment dirigée,
dans les endroits obscurs du plan astral, en se souvenant que
la lumière permettra au disciple
de faire deux choses :
a. de dissiper le mirage, expérience satisfaisante.
b. de voir le Réel, expérience terrifiante.
4. Le stade de l'identification au Réel, quand celui-ci
est contacté après la dissipation du mirage. Dans
la lumière plus grande maintenant disponible, seront reconnus
des mirages plus subtils qui, à leur tour, devront être
dissipés.
Le processus de reconnaissance, de focalisation, de dissipation
et de subséquente révélation se poursuit continuellement
à partir du moment où un disciple foule le Sentier
du Discipulat Accepté et jusqu'à la troisième
initiation. La clé du succès dans tout ce processus
est donc liée à la méditation et au ferme maintien
du mental dans la lumière.
Ce n'est que grâce à cette fermeté que le rayon
de lumière peut être formé, intensifié,
[focalisé, projeté et, au bon moment, retiré.
Je ne peux m'étendre ici sur le processus de méditation
basé sur une correcte compréhension de la concentration.
J'ai beaucoup écrit à ce sujet et la discipline du
Raja Yoga est bien connue. La concentration et la maîtrise
mentales sont maintenant les thèmes habituels de toutes les
instructions données par les éducateurs et les parents
intelligents. Il est difficile aujourd'hui pour une personne d'intelligence
moyenne de concevoir qu'il y eut un temps où, parce que le
mental était si peu développé, des phrases
comme celles-ci, "Utiliser son mental", ou "Si seulement
on voulait réfléchir", ou "Un petit effort
mental de votre part serait si utile", étaient totalement
inconnues. Le mental n'était alors reconnu comme facteur
actif que par ceux qui avaient la conscience d'un initié.
Le Sentier de l'Evolution est, en fait, le Sentier des reconnaissances
qui conduisent à la révélation.
Le processus évolutif tout entier est de caractère
initiatique ; il conduit d'une expansion de conscience à
une autre, jusqu'à ce que les mondes du sans forme et ceux
de la forme se révèlent dans la lumière qu'engendre
l'initié et dans laquelle il chemine. Ces lumières
sont diverses et diverse est leur révélation. Il y
a :
1. La lumière de la matière elle-même qui
existe dans chaque atome de substance.
2. La lumière du corps vital ou éthérique,
lumière qui est le reflet de l'Unique Lumière, car
elle unifie les trois genres de lumière
dans les trois mondes.
3. La lumière de l'instinct.
4. La lumière de l'intellect ou lumière de la connaissance.
5. La lumière de l'âme.
6. La lumière de l'intuition.
Nous passons de lumière en lumière, de révélation
en révélation, jusqu'à ce que nous passions
du domaine de la lumière au domaine de la vie qui est pour
nous encore pures ténèbres. Il vous sera donc évident
que cette lumière croissante amène avec elle une série
de révélations qui se développe constamment.
Ces révélations font partie du monde de l'expérience
humaine, elles permettent d'apercevoir, d'abord, le monde des formes,
ensuite le monde des idéaux, enfin la nature de l'âme,
des idées et de la divinité. Je choisis seulement
quelques-uns des termes qui indiquent la révélation
et qui sont des symboles de son caractère. Mais toutes ces
révélations constituent une unique révélation
qui se développe lentement sous les yeux de l'humanité.
La lumière du soi personnel inférieur révèle
à l'homme le monde de la forme, de la matière, de
l'instinct, du désir et du mental ; la lumière de
l'âme révèle la nature du rapport entre ces
formes de vie et le monde sans forme, et le conflit entre le réel
et l'irréel. La lumière de l'intuition révèle
à la vision de l'âme au sein de la personnalité
la nature de Dieu et l'unité du Tout. La turbulence du désir
matériel qui cherche à se satisfaire dans les trois
mondes laisse finalement la place à l'aspiration au contact
de l'âme et à la vie de l'âme. Cette aspiration,
à son tour, est considérée comme un pas vers
les grandes expériences fondamentales que nous appelons les
cinq grandes initiations. Elles révèlent à
l'homme le fait, jusqu'alors incompris, de son état de non-séparation
et du rapport entre sa volonté individuelle et la volonté
divine.
Nous allons maintenant étudier la manière dont ces
phases du travail sont poursuivies sur le plan astral : d'abord,
l'individu apprend à utiliser la lumière du mental,
engendrée par l'âme quand elle devient étroitement
liée à la personnalité et mue par l'intuition.
En vertu de cette lumière, le disciple apprend à dissiper
ses mirages personnels. Je le mentionne parce que je voudrais que
vous puissiez apprécier l'étendue de la tâche
entreprise par l'homme lorsqu'il se met à se libérer
consciemment du mirage, se préparant ainsi à un service
plus étendu. Il est alors en conflit avec le mirage de tout
le plan astral et il est enclin à être accablé
lorsqu'il se rend compte de ce qui le confronte. C'est une des causes
des profondes dépressions, des profonds complexes d'infériorité
qui enlèvent tous leurs moyens aux individus ou finalement
les poussent au suicide. Leurs propres mirages personnels les lient
au mirage national ou planétaire et, ainsi, conditionnent
l'expression de leur vie et leur manière de penser. Je vous
prie de vous en souvenir lorsque vous avez affaire à des
personnes dont les idées sont bien arrêtées
et qui sont incapables de découvrir la vérité
comme vous la voyez. Ils sont ainsi parce que leur mirage individuel
est alimenté par de plus vastes mirages, et c'est encore
trop pour eux.
Mon intention n'est pas de traiter des mirages particuliers, mais
de vous donner une formule qui, avec de petits changements et de
petites adjonctions, peut être utilisée par les individus
et par le groupe et servir à éliminer le mirage. Je
commencerai par dire que, pour l'homme, la première nécessité
consiste à bien comprendre que ses réactions, ses
idées, ses désirs et ses expériences de vie,
dans la mesure où sa nature émotionnelle est concernée,
sont conditionnées par un ou plusieurs mirages ; qu'il est
la victime de plusieurs mirages, engendrés au cours de nombreuses
vies, profondément enracinés dans l'histoire de son
passé et auxquels, instinctivement, il réagit. Toutefois,
le temps vient où le disciple en probation devient conscient
des mirages instinctifs et les reconnaît à peine ils
se présentent, et même il y réagit ; il cherche
à s'en libérer, travaillant d'abord de façon
spasmodique utilisant le mental pour s'en libérer par la
raison ; il oscille entre des succès temporaires, lorsqu'il
parvient à agir délibérément comme s'il
était libéré du mirage, et de longues périodes
où la défaite l'accable, où il ne peut voir
aucune lumière nulle part et où il agit comme un individu
aveugle et désorienté. Cela indique qu'il est attiré
comme par un aimant (force accumulée de l'ancien mirage et
de ses effets karmiques) dans les brouillards du mirage qu'il voudrait
éviter. Plus tard, vient le stade (résultat de ce
processus alternatif) où l'attraction de l'âme commence
à contrebalancer l'attraction des mirages.
L'homme aspire à pouvoir s'exprimer librement et à
se libérer de la domination du plan astral. Le processus
d'équilibre alors se produit.
Pendant ce stade, l'homme commence à méditer, il
devient conscient de la lumière de l'âme qui se mêle
à la lumière propre au corps mental ; cette lumière
fusionnée s'intensifie toujours plus grâce au travail
de méditation persévérant. Il arrive ensuite
un moment où l'aspirant découvre qu'il peut utiliser
cette lumière intérieure et il tente, avec un succès
inégal, à la projeter sur les problèmes posés
par son mirage particulier. C'est également à ce point
que nous commençons à employer la Technique de la
Lumière, afin de mettre fin à la technique non scientifique
du passé. Cette technique de la Lumière ne peut être
utile qu'à celui qui a une certaine connaissance de la lumière
du mental, de la lumière dans la tête et de la lumière
de l'âme. La lumière dans la tête est produite
par la fusion systématiquement voulue de la lumière
de l'âme et de la lumière de la personnalité,
focalisées dans le corps mental et produisant un certain
effet sur le cerveau. Ce processus de focalisation se divise en
trois parties :
1. La tentative de focaliser la lumière du mental et de
la matière dans le corps mental. Ceci signifie unir la
lumière de la matière et de la substance (lumière
matérielle dense et lumière éthérique)
et la lumière du mental. Il n'y a pas de lumière
particulière du corps astral, car le corps n'est qu'un
agrégat de formes, créées par l'individu,
par les nations et par les races ; ces formes, dans leur totalité,
constituent le plan astral et ne possèdent pas de lumière
en elles comme en possèdent les autres formes. Elles ne
sont pas créées par le Logos planétaire comme
forme d'expression, pour certaines vies dynamiques ; et c'est
là la vraie signification de ce que je vous ai déjà
dit, à savoir que, en réalité, le plan astral
n'existe pas. C'est la création fantasmagorique du désir
humain au cours des âges et sa fausse lumière est
une réflexion soit de la lumière de la matière,
soit de la lumière du mental. Ce processus de focalisation
est accompli par l'alignement et par un effort fait pour amener
à un point d'illumination la lumière positive du
mental et la lumière négative du cerveau, en vertu
de la domination mentale développée par la méditation.
Lorsque ces deux pôles sont reliés, par un acte de
volonté de la personnalité, ces deux aspects de
la lumière mineure peuvent former un minuscule point de
lumière, semblable à la lumière d'une petite
lampe révélant certain aspect du mirage auquel l'aspirant
peut le plus facilement répondre. Ce premier point de lumière
focalisée ne peut faire plus que de révéler.
Il n'a pas le pouvoir de dissiper le mirage ; il ne peut que rendre
un homme conscient, dans sa conscience de veille ou conscience
du cerveau, que le mirage le tient esclave. Ceci est lié
au stade de la concentration dans le processus de méditation.
2. Le deuxième stade du processus de focalisation est produit
par l'effort de méditer. Dans le stade précédent,
la fusion des deux lumières de la matière était
seulement un processus intéressant la forme et l'aspirant
y était poussé uniquement par les forces de la personnalité
et par le besoin. Un exemple de ce processus et de son efficacité
peut être observé dans l'homme qui, pour des motifs
purement égoïstes et par une concentration intense,
focalise son mental et parvient à satisfaire ses désirs
et à atteindre son but. Il réprime toute réaction
émotionnelle et réussit, dans une bonne mesure,
à dissiper le mirage. Il développe la capacité
d'employer la lumière de la matière, (de la matière
physique et de la substance mentale) engendrant une fausse lumière
d'où la lumière de l'âme est strictement exclue.
C'est ce pouvoir qui produit, avec le temps, le magicien noir.
Il a développé la capacité d'exploiter l'énergie
de la lumière de la matière et de la focaliser si
puissamment qu'elle devient une grande force de destruction. C'est
ce qui a donné à Hitler et aux six hommes qui l'entouraient
le pouvoir de détruire sur le plan matériel. Mais
dans le cas de l'aspirant, le pouvoir de méditer sur les
réalités spirituelles et de prendre contact avec
l'âme contrebalance les dangers inhérents à
la focalisation sur la lumière de la matière et
son utilisation exclusive. A la lumière mineure de la matière
s'ajoute la lumière de l'âme ; ces deux lumières
mélangées, ou aspects de l'Unique Lumière,
sont alors focalisées sur le plan mental par le pouvoir
de l'imagination créatrice. Cela permet finalement à
l'homme de dissiper le mirage et de se libérer du plan
astral.
3. Le troisième stade est celui au cours duquel la lumière
de la matière, la lumière du mental et la lumière
de l'âme (en tant que canal pour l'intuition) sont consciemment
mêlées, fusionnées et focalisées. Sous
la direction de l'âme, l'homme tourne alors cette lumière
unifiée vers le monde du mirage et vers le mirage particulier
qui le préoccupe à tout moment. La fausse lumière
du plan astral disparaît dans cette lumière fusionnée,
de même qu'un feu ne se voit presque plus lorsqu'il est
soumis aux rayons du soleil, de même qu'une loupe qui focalise
les rayons du soleil peut donner naissance à un incendie
destructeur. L'utilisation d'une lumière puissante peut
faire disparaître une lumière plus petite et dissiper
le brouillard.
Tout ce qui précède doit être accompli avec
Compréhension et consciemment, en tant que préparation
à la mise en oeuvre de la technique elle-même. L'activité
de l'aspirant sera d'abord expérimentale et, avec le temps,
scientifiquement appliquée. Elle sera fondée sur la
reconnaissance de la vérité, vérité
confrontée et acceptée. Ce travail n'est pas une sorte
de rationalisation, bien que celle-ci précède nettement
le travail scientifique que j'indique ici. Ce n'est pas le fait
de cultiver de nouveaux intérêts de type mental et
spirituel qui remplacent graduellement le désir et chassent
le mirage. Tout cela constitue une préparation et conduit
à un développement qui prépare l'aspirant à
travailler scientifiquement ; ce n'est pas un processus par lequel
le désir "est tué", ainsi que l'enseignent
certaines écoles de pensée ; c'est un processus permettant
de déraciner graduellement le désir par une stricte
discipline et un travail de formation ardu, ce qui incidemment implique
la dissipation du mirage. Telles ont été les lentes
techniques du passé. Aujourd'hui, il convient de modifier
le processus, car un nombre suffisant d'individus ont atteint un
degré de compréhension adéquat et sont capables
de travailler sagement et aussi scientifiquement.
Le processus que je vous expose ici en détail est un processus
de dissipation rapide et effectif ; il est basé sur l'acceptation
de l'hypothèse de la lumière, sur la reconnaissance
du fait que le plan astral n'a pas de véritable existence,
sur l'emploi entraîné de l'imagination créatrice
et sur une fidélité indiscutée aux instructions
reçues, aussi bien à titre individuel qu'en tant que
groupe.
J'ai l'intention de vous donner deux formules, l'une pour être
utilisée à titre individuel, et l'autre que peuvent
employer les groupes qui, dans l'union, apportent leur effort à
la dissipation du mirage, soit du mirage de groupe, soit d'un aspect
quelconque du mirage mondial dominant. Deux choses vous apparaîtront
nettement :
D'abord, ceux qui prennent part à la dissolution du mirage
doivent être capables de faire la distinction entre mirage
et réalité qui, examinés superficiellement,
se ressemblent souvent beaucoup. Ils doivent être à
même de reconnaître qu'une condition astrale ou émotionnelle
constitue un voile sur la vérité et déforme
la présentation ou apparence de l'expression divine de l'individu
ou du groupe. Ils doivent donc être capables de vision, d'une
pensée claire et à même de reconnaître
rapidement ce qui empêche la matérialisation de cette
vision et la réception exacte de la vérité.
Ils doivent être également capables de distinguer entre
un mirage important et un mirage mineur. Un mirage mineur, forme-pensée
passagère et évanescente étant facilement reconnaissable,
ne justifie pas l'emploi de l'une de ces formules. Un semblable
mirage sera par exemple un sentiment de pitié de soi chez
un individu, ou la glorification de quelque personnage connu, par
un autre individu, par un groupe ou par une nation. Le temps et
le bon sens se chargent de régler de telles situations. Un
mirage mondial important était, avant la guerre, l'excessive
importance donnée aux possessions matérielles et à
l'idée que le bonheur dépend des choses, des biens
et du confort matériel.
Ensuite, les trois stades de focalisation exposés plus haut
constituent une préparation. Ces trois stades doivent être
en quelque sorte accomplis avant que ne devienne possible l'emploi
des formules ; ceux qui ont l'intention de s'atteler à la
tâche d'éliminer le mirage mondial doivent se soumettre
constamment à ces périodes d'entraînement à
l'art de la polarisation, si je puis l'appeler ainsi. Ils doivent
avoir une certaine compréhension de l'appareil de la pensée,
de la création des formes-pensées et de la nature
du penseur. Ils doivent être polarisés émotionnellement
et, pourtant, dans le travail de groupe, relativement exempts de
la domination astrale. Cette libération doit, dans une certaine
mesure, décider du choix de ceux qui sont destinés
à travailler à des éliminations plus grandes.
Celui qui cherche à briser le mirage dans sa propre vie doit
être polarisé mentalement, il lui faut en prendre la
décision et agir dans ce sens, même si la nature émotionnelle
est pour lui, dans cette vie, la ligne de moindre résistance.
Ceux qui travaillent en formation de groupe devront avoir atteint
une certaine mesure de focalisation mentale, mais, pour le but du
service qu'ils doivent accomplir, il leur faut se focaliser consciemment
et délibérément sur le plan astral par la maîtrise
d'eux-mêmes. Il faut donc qu'ils soient entraînés
à méditer, qu'ils aient longuement réfléchi
à la nature de la pensée et à son utilisation
; ils doivent aussi être conscients de la lumière intérieure.
Lorsque ces trois stades sont devenus des activités, des
habitudes et des réactions automatiques, liées les
unes aux autres, et lorsque l'intention est devenue très
nette et que la capacité de se focaliser est devenue une
réaction presque instinctive, un travail solide et efficace
peut être accompli ; à ce travail, doivent s'ajouter
persévérance et patience. Il n'est pas nécessaire
d'avoir atteint la perfection dans ce processus avant de commencer
à travailler et à servir. Les disciples et les aspirants
doivent cultiver la conscience de la coopération et se rendre
compte que, dans un service tel que celui-ci, ils participent à
une activité de la Hiérarchie et qu'ils sont à
même d'apporter leur aide, même si, seuls et sans aide,
ils ne peuvent obtenir les résultats désirés.
Par une telle collaboration, ils peuvent hâter la marche du
processus. Dans une large mesure, le pouvoir de l'union et de l'effort
sur le plan physique est aujourd'hui reconnu et ce qui est arrivé
pendant la Guerre, dans beaucoup de pays, a grandement facilité
cette compréhension. Le pouvoir de l'émotion collective
(qui s'exprime souvent dans ce qu'on appelle la psychologie de masse)
est partout reconnu, craint et même exploité, alors
que le pouvoir de la pensée collective est encore peu compris.
Le pouvoir inhérent à la lumière qui se trouve
dans le mental de nombreux individus en fait des instruments efficaces
dans les affaires mondiales, pénétrant et dissipant
le mirage, démontrant sa créativité sur le
plan physique. Il se manifestera comme faisant partie de nouvelles
méthodes de travail qui seront employées dans le nouvel
âge. Le travail et les plans de la Hiérarchie ont été
dirigés dans ce sens ; cette dernière est actuellement
prête à éprouver l'efficacité de ce travail
en organisant un ou plusieurs groupes qui travailleront au problème
du mirage.
Vous voyez donc que ce que je vous expose est relativement nouveau.
En ce qui concerne l'individu, il a enregistré une faible
impression de la prochaine technique. Partout, des hommes et des
femmes essayent de se libérer du mirage par le pouvoir d'une
pensée claire, d'une discipline sévère et du
bon sens ; ils tiennent aussi consciemment présents leur
propre rapport avec le tout, ce qui les pousse à éliminer
de leur vie tout ce qui pourrait entraver les autres ou accroître,
par le mirage, les aspects trompeurs du monde. A cela s'ajoutera
(peut-être comme un aspect de la nouvelle religion mondiale
qui se matérialise actuellement) la réalisation du
fait que les groupes peuvent parvenir à écarter les
mirages qui obscurcissent la route de l'humanité vers son
but par le pouvoir de la pensée conjuguée et projetée.
Dans le but d'accomplir le premier pas vers une activité
de groupe dirigée dans ce sens, je vous offre une formule,
ou un rituel de groupe qui sera efficace pour provoquer la disparition
de certains aspects du mirage mondial, à condition d'être
employé par ceux dont la vie est relativement exempte de
mirage, qui sont réalistes et reconnus par le groupe comme
étant relativement libres et animés de bonnes intentions.
Combiné à l'effort de groupes semblables, leur effort
affaiblira à tel point le pouvoir des anciens mirages que
finalement viendra le "Jour de la Clarification".
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