Cours sur la Méditation
Première session Troisième cours
Section I La Méditation Réceptive
Section II La Loi de l'Effort de Groupe
Lois et Principes
sur lesquels se base le travail de groupe
La Loi des Justes Relations Humaines
Le Principe de La Bonne Volonté
La Loi de L'Effort de Groupe
Le Principe de L'Unanimité
La Loi de L'Approche Spirituelle
Le Principe de La Divinité Essentielle
Section I
MÉDITATION RÉCEPTIVE
Réceptivité aux influences
La méditation réceptive est une des dimensions les
plus importantes de notre formation mentale. Cependant c’est
aussi la méditation la plus difficile et celle où
nous pouvons le plus facilement commettre des erreurs. Comme elle
peut présenter de réels dangers, cela peut nous porter
à éviter de l’utiliser. Bien sûr, elle
n’est pas à conseiller à tout le monde, mais
il y a de bonnes raisons pour s'entraîner à la pratiquer
et pour l’adopter comme partie intégrante de notre
vie intérieure. Vous trouverez dans ce cours comment en faire
un usage juste et sûr.
Commençons par clarifier trois points importants relativement
à la méditation réceptive. Premièrement,
nous devrions réaliser la valeur inestimable de cette méditation
et nous devrions comprendre l’utilité de la perception
intérieure qu’elle peut apporter aussi bien à
nos réalisations spirituelles que dans la direction de nos
vies personnelles. Deuxièmement, les “impressions”
que nous sommes susceptibles de recevoir, au cours de la méditation
réceptive, sont le résultat naturel, spontané
et inévitable d’un alignement intérieur et d’une
relation ou d’un contact avec l’Ame ou le Soi. Troisièmement,
si la méditation réceptive est pratiquée correctement,
non seulement elle n'offre aucun danger, mais elle peut nous aider
à éviter les dangers d’une réceptivité
inconsciente. Ce dernier aspect est si important et d’une
application si constante que nous allons le traiter plus en détail.
Nous devrions commencer par reconnaître très clairement
que nous sommes continuellement exposés à d’innombrables
influences individuelles, de groupe et de masse. Ces dernières
prennent la forme de vagues d’excitation, de panique ou d’hostilité,
vagues qui déferlent sur l’humanité, ou sur
de grandes parties de l’humanité et qui submergent
tous ceux qui ne savent comment y résister. Ces vagues ou
impacts peuvent nous atteindre, soit par la voie normale des sens,
soit télépathiquement par des impressions psychiques,
ou encore au niveau mental.
Il est très utile - quoique cela puisse nous choquer -,
de nous rendre compte jusqu'à quel point nous sommes les
jouets ou les victimes d’influences dont nous restons inconscients
ou d'influences auxquelles nous cédons passivement. Un exemple
frappant - qui peut être considéré comme une
expérience gigantesque de suggestion de masse et d’influence
du comportement -, est la publicité dont l’efficacité
peut être évaluée en milliards de dollars. A
ses débuts, la publicité fut utilisée plus
ou moins empiriquement, bien qu’avec une habileté de
persuasion psychologique inconsciente. Mais récemment, elle
a été employée de plus en plus délibérément
en utilisant consciemment des techniques précises de persuasion
psychologique. Vance Packard dans on livre The Hidden Persuaders
a clairement exposé, il y a plusieurs années, les
techniques utilisées. De nos jours, l'influence de la publicité
sur les gens est encore plus insidieuse et plus marquée,
à cause de la présence presque continue, d’impacts
suggestifs visuels et auditifs, dans la plupart des foyers.
A première vue, nous pourrions être portés
à croire que la solution serait de se fermer aux influences
extérieures, mais ce n’est pas le cas. D’une
part, il est pratiquement impossible de n’être pas réceptifs
et d’autre part, cela n’est pas désirable. Nous
ne vivons pas dans l’isolement ; nous sommes intimement reliés
et nous sommes continuellement en interaction avec des individus
et des groupes. L’isolement serait égocentrique et
c'est un état si peu naturel qu’il s’avère
douloureux et souvent insupportable. L’angoisse de la solitude
provoquée par l'isolement a été décrite
d'une façon vivante par quelques écrivains existentialistes,
tels que Kierkegaard et Kafka. Un exemple extrême de l’individu
non réceptif est le paranoïaque qui, étant entièrement
obsédé par une idée ou par une vision, est
fermé à toute autre chose. Cette condition n’est
certes pas une condition désirable.
La réceptivité est nécessaire aux relations
humaines et un manque de réceptivité exclut l’amour.
La vraie solution au problème des influences psychiques requiert
une pensée claire et l’habileté dans l’action;
on y arrive en trois stades d’activité intérieure
- la conscience des impressions psychiques, leur contrôle
ou leur maîtrise et leur sage utilisation. Ces fonctions de
la méditation réceptive sont le meilleur moyen de
transformer positivement les responsabilités, les erreurs
et les dangers de la réceptivité. Il est bon de comprendre
et de se souvenir que la méditation réceptive est
une forme définie de méditation - c'est une activité
mentale consciente et contrôlée. Elle est très
différente de la simple réceptivité psychique
qui nous ouvre aux influences de nature émotionnelle et imaginative.
Sa nature mentale permet de discriminer entre les divers genres
d’impressions, de les enregistrer correctement et ensuite
de les interpréter justement. Ces points seront développés
plus en profondeur lorsque nous décrirons les techniques
de méditation réceptive.
Stades de la Méditation Réceptive
La première condition à une méditation réceptive
sûre, est la capacité de maintenir fermement notre
conscience au niveau mental, ce qui ne devrait se faire qu’après
la préparation décrite dans le Cours II, la même
qui est nécessaire à la méditation réfléchie.
Cela veut dire que nous devons passer par les stades de détente
et de préparation mentale, grâce à des lectures
appropriées, à la désidentification du soi
d’avec le corps et la vie émotionnelle, grâce
aussi à l’élévation de notre centre de
conscience et enfin grâce à la réalisation de
l’attitude intérieure de l’Observateur. C'est
un état de conscience positive et entièrement éveillée.
Il est également à conseiller, à ce point,
de faire, quand cela est possible, une courte méditation
réfléchie; ceci permettra de consolider l’attitude
positive intérieure et de développer l’aptitude
à employer l’intellect comme un instrument obéissant.
Pour comprendre la différence entre la méditation
réfléchie et la méditation réceptive,
il est utile de considérer le mental comme un “oeil
intérieur” et, sous un certain rapport, c’est
ce qu’il est vraiment. Dans la méditation réfléchie,
l’oeil du mental est dirigé, au sens figuré,
dans une direction horizontale ; il essaie de voir au-delà
des apparences ou d’interpréter correctement ce qui
a pénétré dans le champ de la conscience. D'autre
part, dans la méditation réceptive, nous dirigeons
l’oeil du mental “vers le haut” en essayant de
discerner ce qu'il y a “au-dessus”, à un niveau
plus élevé que celui où nous sommes conscients.
Ceci peut également être décrit en termes auditifs
- nous essayons de saisir des sons intérieurs ou des messages
venant d’une région plus élevée ou plus
subtile que le champ habituel.
Silence
Cette étape doit être soigneusement définie,
car il y a plusieurs sortes de silence. Le silence le plus sûr
et le plus nécessaire est le silence positif, c’est-à-dire
le maintien d’une paix intérieure positive pendant
le temps requis. Durant cette période, nous éliminons,
autant que possible, toute activité spontanée du mental.
Cette phase de silence est une condition nécessaire pour
recevoir et enregistrer des influences plus élevées.
Un jour, quelqu'un qui s’efforçait d’atteindre
ce silence intérieur a relaté avec humour l’expérience
suivante : "J’étais en profonde méditation
et je savais avoir atteint un endroit très clair et lucide
et - comme un éclair - me vint une pensée : “Je
sais que je suis dans un lieu intérieur très réel
et cependant, je suis sourd et aveugle, ne voyant ni n’entendant
rien.” En moins d’une seconde vint une réponse
pleine d’humour : “Si vous étiez également
muet vous pourriez peut-être voir et entendre”.”
C’est une tâche difficile que d’atteindre et
de maintenir le silence intérieur; cet effort requiert de
la persistance et une ferme détermination. C’est un
acte de volonté soutenu. Notre mécanisme psychologique
n’est pas accoutumé à une telle discipline,
celle-ci lui déplaît et il essaye par tous les moyens
de s’en débarrasser. Un torrent d’images, de
sensations, d’émotions et de pensées envahissent
le champ de la conscience et commence une lutte acharnée
pour sa maîtrise. Il semble que nous n'arriverons jamais à
expulser les intrus qui s’introduisent de tous les côtés
à la fois, mais il n’est pas nécessaire de le
faire d'une manière drastique ; un effort trop grand n’est
pas désirable et va à l’encontre du but à
atteindre.
Nous pouvons utiliser plusieurs techniques: l'une d'elles consiste
à répéter à plusieurs reprises une phrase
ou un mot, une autre consiste à évoquer une image
et à la maintenir claire et stable au centre de la conscience.
Les meilleurs mots et images sont ceux qui suggèrent un état
de calme, de paix, de silence. Voici un exemple de phrase évocatrice
(tirée d’un Hymne chanté dans les Mystères
Grecs) : “Soyez silencieuses, ô cordes, afin qu’une
nouvelle mélodie vienne vous faire chanter.” Les images
suivantes aident à calmer l’intellect : un lac tranquille
reflétant le bleu du ciel ; la cime d’une montagne
majestueuse ; un ciel étoilé dans la paix de la nuit.
Ceux qui se sont déjà entraînés ou qui
ont pratiqué la méditation seront capables d’utiliser
la technique qui consiste à observer le cours des pensées
avec détachement, sans participation émotive, comme
quelque chose d’objectif qui ne leur appartient pas. Si nous
réussissons à maintenir cette attitude d’observation
positive pendant un temps suffisamment long, le cours des émotions
et des pensées ralentit peu à peu jusqu’à
ce que les “eaux psychiques” soient calmes.
A l’opposé, nous pouvons devenir somnolents. Cet état
doit être fermement évité parce qu’il
empêche de recevoir des impressions élevées.
Une telle somnolence peut provoquer un état psychique de
médiumnité indésirable et même dangereux.
Le véritable silence intérieur vaut bien l’effort
et l’entraînement persistant qu’il requiert. En
plus d'être nécessaire à la méditation
réceptive, il a une réelle valeur spirituelle; il
mène à une harmonie, à une paix et à
une joie calme; il produit aussi une expansion de la conscience
et enfin, il est essentiellement reposant et réparateur.
La valeur du silence a été soulignée, non
seulement par les mystiques et les contemplatifs, mais aussi par
des écrivains “profanes”, tels que Carlyle et
Maeterlinck (voir le chapitre sur Le Silence dans Le Trésor
des Humbles). Dans le domaine de l'éducation, la méthode
Montessori utilise des exercices sur le silence. De plus, les niveaux
de “silence”, les façons de le pratiquer et ses
difficultés sont très bien traitées dans le
livre: The Fellowship of Silence, qui rassemble les écrits
de plusieurs auteurs, de différentes allégeances religieuses.
(Voir les lectures recommandées à la fin du cours.)
Méthodes de réception
Lorsque après une période d’efforts et de lutte,
nous avons atteint un état de silence intérieur, nous
sommes prêts pour le stade suivant, celui de la réception.
L’attitude intérieure en est alors une d'observation
tranquille et d'attente patiente; cet état peut également
être décrit comme un intérêt vif mais
non émotif pour ce qui pourrait arriver et pour ce dont nous
pourrions devenir conscients. La source dont nous attendons l’impression
et vers laquelle nous dirigeons notre attention concentrée,
devrait être le Soi ou l'Ame. Elle est la source sûre
d’impressions vraies. Mais ce n’est pas la seule source.
Des impressions venant de d’autres sources, si elles sont
élevées et vraies, sont souvent canalisées
ou transmises au mental conscient, par l’entremise de l’Ame.
La vision intérieure
Il y a différentes façons de recevoir les impressions
spirituelles: elles peuvent se révéler à notre
conscience par la vue, l’ouie, le contact, l’impulsion
à l’action, et de d’autres façons. Les
plus fréquentes sont par la vision ou l'illumination. En
effet, le mental est symboliquement un oeil intérieur et
le symbolisme de la vision se retrouve souvent dans notre langage.
Nous parlons d'"insights", d'illumination, de "vision"
dans le sens de comprendre la signification de certains faits ou
événements; de la même façon, nous parlons
de “voir” la solution d’un problème et
d'avoir une idée “lumineuse”. Quelquefois, nous
pouvons voir apparaître dans le champ de la conscience une
figure géométrique, des formes symboliques, ou encore
des séries d’images concrètes, des formes et
des couleurs, mais celles-ci sont habituellement le produit de l’imagination
et elles ne sont pas de nature mentale. Ce flot d’images doit
être arrêté ou, tout au plus, observé
tranquillement pendant un bref moment, sans s’y intéresser
outre mesure.
Une forme supérieure de “vision” spirituelle
peut nous venir grâce à l’intuition. Ce mot peut
être trompeur car il a été utilisé dans
plusieurs sens. Etymologiquement, il est relié à la
perception visuelle; il veut dire “voir à l’intérieur”.
L’intuition dans son sens le plus élevé et le
plus pur, peut être considérée comme une compréhension
supra-rationnelle directe de la vraie nature d’une chose et
de sa réalité - une compréhension de sa vraie
qualité, de son but et de son essence profonde. Elle est
tout à fait différente de ce qu'on appelle les “pressentiments”,
qui sont des impressions psychiques en rapport avec des gens ou
des événements d’intérêt purement
personnel.
L’attitude par laquelle on essaie de voir des réalités
intérieures a quelquefois été appelée
contemplation ou état contemplatif, mais ce mot est utilisé
souvent dans le sens plus général d’attente
tranquille et silencieuse. Quelquefois, il est aussi utilisé
dans le sens de tenir devant l’oeil du mental, un objet intérieur
de méditation. La plus haute forme de vision intérieure
est l’illumination qui peut être appelée la révélation
de la Divinité immanente en toutes choses - la Présence
de Dieu en manifestation, dans la nature, en tout être existant.
Mais nous ne nous étendrons pas là-dessus, car ce
sujet dépasse les limites de notre thème qui est la
réception d’une inspiration définie.
Audition intérieure
La seconde façon de recevoir des impressions est celle de
l’audition intérieure. Ici également, nous devons
distinguer clairement l’audition psychique de voix, de l’audition
intérieure spirituelle. Cette distinction n’est pas
facile à faire et demande une acuité perceptive plus
grande que celle qui est nécessaire pour discriminer entre
des images passagères et d'authentiques perceptions spirituelles.
Disons que la différence en est une de qualité et
de niveau. Après un certain entraînement à la
réceptivité, on reconnaît de plus en plus le
niveau où fonctionne la conscience. Si elle se trouve à
des niveaux émotionnels ou imaginatifs, les voix entendues
sont susceptibles de donner des messages ou des impressions d’un
caractère personnel, hautement teintées de sentiments.
L’inspiration venant de niveaux élevés, au
contraire, est généralement de caractère impersonnel.
Les messages sont courts, incisifs et significatifs; ils concernent
généralement le progrès spirituel de celui
qui médite et contiendront de sages conseils, ils indiqueront
peut-être quelque défaut à éliminer,
quelque qualité spirituelle à développer ou
quelque but élevé à atteindre. Quelquefois
le message est de caractère symbolique même si les
phrases peuvent paraître avoir un sens concret. Ce fut le
cas du message bien connu reçu par St-François - “Va,
rétablis mon Eglise”. Il l’interpréta
d’abord comme l’ordre de rebâtir une petite église
en ruines, mais plus tard, il reconnut en ce message l’ordre
de rétablir l’Eglise Romaine de son temps.
Bon nombre d’inspirations artistiques, littéraires
et musicales appartiennent à ce genre d’impression.
Le poète ou le musicien a l’impression que quelque
chose en lui-même ou quelqu’un d’autre lui dicte
les textes, ou la musique; il semble “entendre” intérieurement,
et le poème, l’idée ou la mélodie apparaît
spontanément dans son champ de conscience. Le symbole de
la Muse inspirant ou parlant à l’oreille attentive
du poète a exprimé cette réalité à
travers les âges.
Quelquefois un dialogue s’établit entre la personnalité
consciente et le Soi; une question posée par le mental en
méditation, reçoit une réponse intérieure
prompte et claire qui semble se formuler par elle-même et
qui semble apparaître dans la conscience. Si la personnalité
la commente et y répond, la conscience reçoit alors
une nouvelle réaction. Dans plusieurs de ses livres, Martin
Buber traite de ce dialogue dans son acception générale,
et il l’applique à toutes sortes de relations spirituelles.
Aussi, l’utilisation d’un des symboles du Soi - celui
du Vieux Sage, peut faciliter un tel dialogue. C’est un thème
que nous développerons dans le prochain cours, dans la section
portant sur la visualisation.
Contact intérieur
La troisième forme de réceptivité peut s’appeler
contact, car elle est analogue au sens physique du toucher ou de
la sensation par contact. Cette expression ne devrait pas être
prise trop littéralement, car elle correspond à ce
que nous voulons dire quand noud parlons de “contacter quelqu’un”
ou de “prendre contact” avec quelqu’un. Cela ne
signifie pas que nous touchons la personne physiquement, mais cela
indique une relation, un rapport, une interaction facile à
établir. Le même sens s'applique lorsque nous faisons
allusion au contact intérieur avec le Soi, l’Ame, c’est-à-dire
qu'un rapport ou un alignement facile avec le Soi permet d'être
réceptifs à son influence et d'être conscients
de sa qualité et de sa nature; puis, cet alignement nous
rend graduellement capables de nous identifier ou de nous unifier
par la conscience, avec cette Réalité ou cet Etre
spirituel, bien que partiellement et momentanément.
Par cette intimité intérieure, ce “toucher”
de l’âme, nous sommes harmonisés, vivifiés,
rechargés d’énergie ou de ce dont nous avons
spécialement besoin à ce moment et que l’Ame
essaie de nous transmettre. Les effets du contact sont clarifiants
et éclairants; nous sommes remplis de certitude, de courage,
de joie, nous nous sentons renouvelés et prêts à
retourner dans l’arène de la vie personnelle, pour
faire face à ses imprévus et à ses défis.
Nous sentons qu’un pouvoir supérieur est descendu en
nous pour augmenter le nôtre. Un contact répété
peut amener un certain degré de fusion ou d’infusion
par le Soi ou encore peut évoquer le rayonnement des niveaux
supraconscients. Lorsque cette pénétration atteint
une certaine permanence, nous appelons cet état celui de
“personnalité infusée par l’âme”.
Impulsion à l’action
Le quatrième moyen par lequel nous pouvons recevoir des
impressions du Soi est par une impulsion à l’action.
Nous devenons conscients de ces impressions supérieures par
une poussée définie à faire quelque chose,
à entreprendre une tâche ou un devoir dans un certain
champ de service, ou parfois peut-être par une incitation
à une action intérieure quelconque, une incitation
à changer quelque chose en nous-mêmes. C’est
ce type d’impression que les Quakers - qui ont pratiqué
cet art de méditation réceptive et de silence plus
que n’importe quel autre groupe en Occident, appellent une
“cause”. Ici encore, il est nécessaire de distinguer
clairement les impulsions venant de l’âme ou de quelque
niveau élevé du supraconscient, de celles qui viennent
de l’inconscient moyen, ou de l’inconscient inférieur.
La façon dont elles se présentent à la conscience
est similaire, mais on trouvera une différence dans la qualité
et le contenu des impulsions. Toutes les fois qu’elles prennent
la forme d’un appel à une grande mission ou à
une action qui nous avantage personnellement, nous devrions nous
en méfier. Une incitation de ce genre, le plus souvent d’origine
inférieure, est erronée et nous devrions évidemment
la rejeter.
Enregistrement
Après la réception des impressions, vient le stade
de leur enregistrement. Chaque impression, quel que soit son type
ou la façon dont elle est reçue, devrait être
notée par écrit, de façon précise et
immédiate. Comme nous l’avons mentionné auparavant,
en rapport avec la méditation réfléchie, les
impressions supérieures sont souvent vives et claires au
moment de la réception, mais elles ont une curieuse tendance
à disparaître rapidement du champ de la conscience.
Si elles ne sont pas saisies et enregistrées immédiatement,
elles peuvent se perdre. Aussi, le fait même de les formuler
et de les écrire nous aide à mieux les comprendre
et quelquefois pendant qu'on écrit, l'impression se développe
et nous continuons à la “recevoir”. L’écriture
peut, en réalité, être utilisée comme
une technique pour évoquer l’inspiration; on crée
ainsi un canal adéquat aux impressions supérieures.
Cependant en écrivant, nous devrions toujours demeurer alertes
et pleinement conscients, et n’admettre aucune forme d’écriture
“automatique”. Celle-ci peut facilement provoquer des
effets indésirables et même dangereux.
Réception différée
Un autre aspect intéressant de la réceptivité
est la réception différée des impressions.
Souvent, il semble que rien ne se passe pendant la méditation
réceptive ; nous restons dans un état d’obscurité
et nous ne sommes conscients de rien de nouveau, excepté
peut-être d’un sens de tranquillité, de repos,
de détente. Mais ceci ne veut pas nécessairement dire
que la méditation a été inutile et sans succès,
car, assez fréquemment, une impression ou quelque inspiration
arrivera à notre conscience plus tard dans la journée
ou même un autre jour. Cette prise de conscience peut se faire
pendant une autre méditation ou encore à un moment
où nous sommes engagés dans une autre activité,
dans un moment de détente ou le matin au réveil. Mais
quelque soit le moment où elle se produit, nous pourrons
faire le lien entre la méditation apparemment infructueuse
et l’inspiration subséquente. Ce lien devient évident
lorsque la réponse que nous cherchions à une question
ou à un problème, se présente brusquement à
notre esprit; cependant nous devrions être vigilants, car
il peut se produire dans la réception des impressions, des
retards moins frappants, mais tout aussi vrais.
C’est pour cela qu’après la méditation,
nous devrions toujours adopter une attitude de vigilance et d’attention
- qui est appelée, lorsqu’elle a atteint un certain
développement, une “attitude méditative”
- durant la journée entière. Nous pouvons nous entraîner
à développer un état de “double conscience”,
c’est-à-dire être normalement concentré
sur nos activités extérieures et, en même temps,
garder une partie de notre attention tournée vers le monde
intérieur. C’est “l’attitude de l’Observateur”
qui surveille, en même temps ce qui se passe dans le monde
extérieur et ce qui se passe aux niveaux intérieurs
de la vie.
La réception ou la réponse différée
peut également se manifester d’une manière intrigante
et plutôt mystérieuse; de nombreuses personnes l’ont
expérimenté maintes et maintes fois. C’est la
réception, par l’intermédiaire de sources ou
de circonstances extérieures, d’un message, d’une
réponse à une question, ou d’une indication
recherchée. Par exemple, il peut nous “tomber”
dans les mains, un livre contenant exactement ce dont nous avons
besoin, ou bien les pages d'un volume peuvent s’ouvrir à
la place exacte où nous trouverons notre réponse ;
un ami ou même un étranger peut nous livrer dans une
conversation, ce que nous reconnaissons comme la suggestion ou l’indication
attendue ; ou ce sera peut-être un événement,
ou un changement de circonstances qui pourra nous donner l’aide
désirée ou nous suggérer la direction à
prendre.
Il est difficile d’expliquer de tels faits qui indiquent
l’existence de puissances et de relations non reconnues normalement.
Mais elles sont si fréquentes et quelquefois si frappantes
qu’elles ne peuvent s’expliquer par de simples coïncidences.
D'autre part, nous devrions nous garder de croire trop facilement
à de telles possibilités en interprétant d’une
manière fantaisiste ou conforme à nos désirs,
des faits normaux.
Méditation de groupe
La pratique de la méditation réceptive en formation
de groupe a une valeur spéciale en plus de présenter
plusieurs avantages. La méditation de groupe favorise une
intégration mutuelle des qualités et une protection
mutuelle contre certains dangers de la méditation réceptive;
elle permet aussi de contrôler mutuellement les résultats
et de les mettre en commun. Plus que cela, dans la méditation
de groupe, il se produit un phénomène plutôt
mystérieux et très réel qui est dû à
la nature même des groupes. En effet, dans un groupe, il se
produit un processus similaire à une combinaison chimique;
l’interaction, même partielle et temporaire entre différentes
personnes, crée quelque chose qui dépasse la simple
somme des membres.
Souvenons-nous qu’au niveau du Soi, les différences
et la séparation sont beaucoup moins marquées qu’au
niveau de la vie humaine ordinaire. Le Soi a deux aspects, l’un
est individuel et l’autre universel. Ce dernier permet, non
seulement un contact facile et une fusion avec le Soi des autres,
mais aussi une relation et un contact étroits avec le Soi
universel, avec l’océan de l’Esprit et avec les
Etres plus élevés qui vivent dans cet océan
de Vie. Le Christ a parlé en ces termes : “Là
où deux ou trois sont réunis en mon nom, là,
Je suis au milieu d’eux”. Il n’est donc pas surprenant
que beaucoup de personnes qui en on fait l’expérience,
aient affirmé que le silence et la réception de groupe
sont plus faciles et que les résultats obtenus sont supérieurs
à la réception individuelle.
Il existe plusieurs procédures possibles pour méditer
en groupe. La première est le silence libre - un silence
en groupe sans sujet de méditation préalablement fixé.
Une seconde méthode est le silence dirigé - le silence
où le mental est dirigé vers un sujet ou un thème
défini qui peut être un problème spirituel ou
une question d’intérêt général
sur laquelle les membres essaient de recevoir lumière et
direction. Il y a aussi la méthode des Quakers - le silence
de groupe peut être interrompu par n’importe quel participant
qui se sent poussé à parler. Tous ceux qui sont intéressés
par ce sujet, auraient avantage à lire The Fellowship of
Silence, qui traite des avantages et des désavantages respectifs
de chacune de ces méthodes, en s'appuyant sur des expériences
vécues.
Une autre méthode de réception de groupe peut être
utilisée, lorsqu’il n’est pas possible de se
rencontrer personnellement: la méditation réceptive
peut être pratiquée simultanément par chaque
membre du groupe chez lui. Cette méthode est basée
sur l’existence de rapports télépathiques et
de communications télépathiques entre personnes syntonisées
qui concentrent leur pensée dans la même direction.
La stricte simultanéité, c’est-à-dire
une méditation effectuée exactement à la même
heure, n’est pas essentielle cependant, car la pensée
et plus spécialement la réalisation spirituelle ne
sont pas limitées par le temps ou l’espace. Ainsi,
si un groupe médite sur le même sujet pendant un certain
temps -peut-être une semaine ou un mois - une interaction
et une communication de groupe peut s’effectuer et de fait
s’effectue - même si les membres méditent à
des heures différentes. La méditation télépathique
du groupe est d’autant plus facile que la communication intérieure
est étroite entre les membres.
Dangers et erreurs dans la méditation réceptive
Lorsque nous pratiquons la méditation réceptive,
il faut comprendre et éviter soigneusement certains dangers
possibles et réels. Les deux plus grands dangers sont d’une
part, la négativité ou la passivité et d’autre
part, la sur-stimulation ou l’excitation. Un état de
passivité permet l’intrusion dans le champ de la conscience,
de forces ou d’éléments venant de l’inconscient,
incluant l’inconscient inférieur. Celles-ci ne sont
pas toujours reconnues, mais même lorsqu’elles le sont,
il peut être difficile de repousser leur influence et de résister
à leur assaut. La difficulté est encore plus grande
quand nous nous laissons leurrer par une apparence séduisante;
ces forces peuvent paraître inoffensives ou même d’un
ordre élevé, cependant, non seulement n'ont-elles
aucune valeur réelle, mais elles peuvent être tout
à fait trompeuses.
La conscience peut être également envahie par des
influences de sources extérieures à l’inconscient
individuel. Pour utiliser une expression générale,
nous pouvons dire que ces influences viennent de l’inconscient
collectif; ce terme peut inclure des courants psychiques généraux,
des formes et des symboles généraux (appelés
par Jung des “archétypes”), mais aussi elles
peuvent émaner de centres d’influence spirituelle ou
de groupes spécifiques. C’est un champ vaste et jusqu’à
présent, relativement peu connu. Nous ne pouvons pas entrer
ici dans une discussion plus approfondie de ce sujet. Compte tenu
de notre but actuel, il suffit de signaler la réalité
d'un tel danger.
La meilleure protection contre ces influences indésirables,
est une vigilance positive et constante, comme on l'a déjà
dit. Une autre façon de se protéger est d’apprendre
à distinguer clairement entre les impressions spirituelles
et les influences psychiques extrêmement variées. Les
phénomènes psychiques n’ont aucun caractère
spirituel et nous ne devrions pas nous permettre de détourner
notre attention trop longuement vers eux. Il est bon de se souvenir
que les peuples primitifs et même les animaux ont des facultés
psychiques. L’investigation scientifique de tels phénomènes
est légitime, mais constitue un tout autre champ de recherches
qui requiert des méthodes différentes de celles employées
dans la méditation réceptive.
L’autre danger à éviter est la sur-stimulation.
Celle-ci est indépendante aussi bien de la nature que de
la source des impressions reçues, car même une influence
spirituelle élevée, si elle fait irruption dans la
personnalité dans toute sa force, peut causer, dans certains
cas, des effets nuisibles : effets qui peuvent aller de la tension
nerveuse et de l’épuisement jusqu’à une
excitation émotionnelle, au fanatisme, à une activité
excessive et fiévreuse ou à des manifestations de
phénomènes psychiques incontrôlés. On
peut comparer ces effets à ceux produits par une soudaine
augmentation de voltage dans un système électrique,
augmentation qui peut endommager les ampoules, les circuits électroniques
et tous les appareils électriques sensibles. Ces conséquences
indésirables peuvent être prévenues par un réglage
prudent de la pratique de la méditation ou même en
l’arrêtant complètement pendant un certain temps
aux premières indications de troubles.
Prévenir ces dangers requiert certainement de grandes précautions,
mais ils ne devraient pas éveiller la peur ni nous décourager
de pratiquer la méditation. Tout ce qui est efficace peut
être une source de danger ; même le remède le
plus bénéfique peut être dangereux s’il
est pris à dose excessive. Et pour utiliser une autre analogie,
l’ascension intérieure peut être dangereuse,
tout comme l’escalade d’une montagne. Cependant avec
une préparation appropriée, de la prudence et une
habileté active, les dangers peuvent être réduits
au minimum - et dans le cas de la méditation, les bénéfices
compensent largement les risques.
Répétons que la méditation réceptive
pratiquée correctement, - c’est-à-dire avec
constance et avec une vigilance positive - et suivie par une juste
et sage interprétation des résultats, peut protéger
efficacement des influences et des suggestions venant soit du monde
extérieur, soit des mondes intérieurs où nous
pouvons les avoir reconnues ou repoussées. Par la méditation,
la conscience se concentre sur le niveau mental d’où
elle peut, d’une part, exercer un contrôle intelligent
sur le domaine des phénomènes psychiques et, d’autre
part, recevoir la lumière, l’inspiration et le pouvoir
d’en haut.
Section II
LA LOI DE L’EFFORT DE GROUPE
Cette loi peut être considérée comme la loi
fondamentale de l’Ere Nouvelle. La première chose à
comprendre est que les groupes du Nouvel Age seront d'un caractère
assez différent de celui des groupes qui ont existé
jusqu’à présent. L’attitude autoritaire
du leader au centre du groupe appartient au passé et les
groupes du Nouvel Age seront des associations libres d’individus
reliés par une idée commune, un but commun et un service
commun. La forme de ces groupes ne sera plus celle d’un système
solaire, avec un grand centre de lumière et des unités
moindres en révolution autour de lui; elle ressemblera beaucoup
plus à une constellation d’étoiles ou de soleils
qui progresseront telle une unité vers un but commun.
Une telle forme exige, de la part des membres du groupe, un degré
élevé d’intégration et de consécration
mutuelle à l’objectif commun de groupe, ce qui ne peut
s’obtenir que par une orientation intérieure unanime.
Une telle qualité d’orientation est très différente
de l’imposition d’une discipline extérieure et,
pour comprendre comment on peut y arriver, un bref aperçu
du processus de constitution d’un groupe peut être utile.
D’abord, on devrait se rendre compte qu’un groupe -
une combinaison d’individus - constitue en lui-même
une entité vivante. C’est un concept difficile à
saisir pour notre mental objectif qui est habitué à
associer chaque être vivant à un corps visible et séparé
correspondant. Mais si nous développons l’analogie
d'une nation ou d'un être humain, il devient clair que les
interactions et la fusion des unités constituent un tout
qui, à son tour, devient une entité vivante ayant
un dessein, une entité dotée d’une nature spécifique
composée de la somme totale de ses parties et se manifestant
à travers elles, comme une force de vie.
Ainsi, les nations, les tribus, les communautés, les familles
et toutes les formes de collectivités humaines constituent
des entités de groupe de même que le sont les assemblées,
les audiences et les équipes plus temporaires. C’est
un fait reconnu que lorsque deux ou trois personnes sont ensemble,
leurs interactions mutuelles initient un processus de fusion qui
résulte en une nouvelle combinaison, comme dans les réactions
chimiques; en d’autres mots, une certaine vie de groupe commence
à prendre forme. Il est facile de le constater lorsqu’une
foule se rassemble dans un but déterminé; souvent,
elle s’intègre rapidement et son “état
d’âme” se développe et change. Quelquefois,
des événements importants et dramatiques en résultent.
Une entité de groupe se compose des mêmes parties
dont nous comme êtres humains, sommes constitués avec
tous nos aspects différents. Elle a un esprit qui est son
dessein intégrateur, une âme ou un aspect qualitatif,
un aspect mental et un aspect émotionnel qui se composent
du mélange des aspects mentaux et émotionnels de ses
membres, enfin une manifestation physique, représentée
par son organisation extérieure et ses activités.
Tout ceci forme, avec le temps, une “personnalité de
groupe” et pour réellement connaître et comprendre
un groupe, nous devrions tâcher de reconnaître chacune
de ces composantes apparentes, tout comme il est nécessaire
de le faire pour nous-mêmes.
L’intégration intérieure spontanée des
groupes du Nouvel Age se développe avant tout à partir
de l’unité de leur dessein. Ces groupes ne se forment
pas pour l’amélioration des individus qui en sont membres,
mais ils ont un but qui les dépasse, ils ont un objectif
que les individus ne pourraient atteindre seuls et qui les attire
comme une force magnétique et irrésistible. Cet objectif
ou dessein peut être de pourvoir aux nécessités
d’une section de l’humanité, ou de faire triompher
une idée, ou un idéal, ou encore de soulever certains
des fardeaux qui oppressent les hommes. Cet objectif, quelle qu’en
soit la nature, sera toujours pour le bien d'une collectivité.
C'est le but fondamental de la Loi de l’Effort de Groupe
- l’élévation générale - que les
personnes ont poursuivi individuellement dans le passé, mais
qui, maintenant, peut être atteint plus rapidement en nous
unissant dans le travail de groupe.
La puissance de l’effort unifié sur le plan physique
est reconnue aujourd’hui sur une grande échelle. Le
pouvoir des émotions collectivement unifiées est aussi
reconnu et souvent exploité - aussi bien que craint. Mais
le pouvoir de la pensée humaine n’a pas encore été
saisi. Cependant, ce doit être et ce sera le grand mode d’action
créatrice du Nouvel Age.
Un pareil travail de groupe nécessite une forte discipline
de soi. Les individus, dont les qualités sont nécessaires
à l’harmonisation de l’ensemble, doivent si bien
se fondre avec le propos commun qu’ils ne s’expriment
plus de façon individualiste, ni ne sont attachés
à leur propre liberté, car même la liberté
peut devenir un mirage. Les préférences personnelles
ne devraient ni entraver, ni faire dévier du but, ni dominer
la vie du groupe. Des qualités comme l’amour, la tolérance,
la compréhension et l’esprit de service doivent être
cultivées et utilisées délibérément,
tandis que la critique, l’assertion du soi, l’indifférence
et d'autres tendances séparatives requièrent une vigilance
constante afin d'être éliminées.
Les relations de groupe demandent compétence et sacrifice
et leurs techniques propres sont rapidement assimilées et
utilisées par tous ceux qui travaillent sous l’impulsion
de l’Effort de Groupe. Ces hommes et ces femmes sont en train
de développer la science des relations humaines et il y a
de continuelles indications dans tous les domaines, de l’utilité
de ces formes d’activité et d’effort de groupe,
de leur pouvoir bienfaisant et de leur nombre croissant.
Ce bref exposé du sujet a pour seul but d’indiquer
la nature d’un modèle nouveau et en croissance rapide
dans la vie humaine, modèle qui appelle notre reconnaissance
et notre compréhension à tous, afin que nous puissions
en tirer parti. Le tableau suivant peut aussi nous aider à
articuler nos pensées autant qu'à guider nos méditations
sur ce sujet, afin qu'en approfondissant les caractéristiques
des groupes du Nouvel Age, chacun de nous arrivions à notre
propre compréhension du thème.
* * *
ANALYSE
I. Qu’est-ce qu’un Groupe ?
Un groupe est une entité et possède :
a. Une “aura” de groupe,
b. Un aspect émotionnel,
c. Un aspect mental,
d. Une personnalité de groupe,
e. Une âme de groupe.
II. Méthodes d’intégration de Groupe
1. L’amour,
2. La méditation,
3. Le partage,
4. Le silence,
5. La communication :
a. Extérieure,
b. Subjective (télépathique),
6. Le service.
III. Obstacles et difficultés
1. La critique,
2. L’attachement et la dévotion personnels,
3. Le mirage de la liberté,
4. Les tendances individualistes et l’affirmation de soi,
5. Des préférences personnelles dominantes.
IV. Types de Groupes
1. La famille,
2. Les groupes centrés sur des activités pratiques,
3. Les groupes formés pour les sports et les amusements,
4. Les groupes formés par les hommes et les femmes de bonne
volonté dans des buts humanitaires et pour des formes variées
de service,
5. Les groupes d’hommes et de femmes s’efforçant
de travailler ensemble d’une manière subjective - par
la pensée, la prière, l’invocation. (Voir aussi
l’Analyse des Justes Relations Humaines, Cours I.)
V. Techniques pour coopérer à l’Effort de Groupe
1. Prendre conscience des différents efforts de groupe auxquels
vous participez.
2. Considérer la contribution du groupe dans son ensemble
à ces efforts, au-delà de la contribution individuelle
de chacun.
3. Réfléchir sur l’établissement de relations
de groupe. C’est la responsabilité de chacun dans les
différents groupes auxquels on appartient. Ne pas oublier
que ces relations ont un aspect intérieur aussi bien qu’extérieur
et essayer de se lier délibérément aux membres
du groupe.
VI. Pensée-clé
“Coopération et non compétition”.
* * *
Lectures recommandées
Hepher, Cyril. The Fellowship of Silence, Macmillan, London.
Herman, E. Creative Prayer, James Clarke & Co., London.
Lewin, Kurt. Resolving Social Conflicts, Harper and Brothers, New
York.
Packard, Vance. The Hidden Persuaders, Pocket Books, New York.
Progoff, Ira. The Practice of Process Meditation, Dialogue House
Library, New York.
* * *
Plan de méditation
I. Alignement par :
1. La détente physique, émotionnelle et mentale.
2. L’aspiration.
3. La concentration mentale.
4. L'Union et l'identification avec ce Groupe de Méditation.
II. Consécration
“Je me consacre, avec tous les hommes et toutes les femmes
de bonne volonté, à faire tout ce qui est en mon pouvoir
pour instaurer un Nouvel Age, basé sur la compréhension,
la coopération et le partage, où tous et chacun pourront
découvrir et exprimer leur créativité et réaliser
leur potentiel spirituel le plus élevé.”
III. Méditation sur la Loi de l’Effort de Groupe
1. Visualiser un symbole de l'Effort de Groupe:
Un groupe d'hommes travaillant ensemble à la construction
d'un Temple.
2. Réfléchir sur le sens, la valeur et les implications
de cette Loi.
3. Etablir un plan pour la démontrer individuellement et
pour contribuer à sa manifestation dans le monde.
4. La diffuser par télépathie:
a. En répétant les mots Efforts de Groupe.
b. En envoyant la forme-pensée de l'Effort de Groupe sur
des rayons de lumière dans toutes les directions.
IV. Affirmation
“Puissions-nous être aidés à accomplir
notre part. ”
* * *
Liste des sujets traités dans les trois sessions
du cours de Méditation pour le Nouvel Age
PREMIÈRE SESSION
Thème : Les Bases de la Méditation
Cour I Qu’est-ce que la méditation ?
La loi des Justes Relations Humaines.
Cour II Les différents types de méditation.
Le principe de la Bonne Volonté.
Cour III La méditation réceptive.
La loi de l’Effort de Groupe.
Cour IV Les types de prière / la visualisation.
Le principe de l’Unanimité.
Cour V La volonté / l’invocation.
La loi de l’Approche Spirituelle.
Cour VI Le rayonnement et l’action intérieure.
Le principe de la Divinité Essentielle.
DEUXIÈME SESSION
Thème : Méditation et Formation à l’Éveil
de Soi
Cour I Méditation personnelle et méditation de service.
Le nouvel âge.
Cour II L’équilibre et la synthèse des opposés.
Tendances et caractéristiques du nouvel âge.
Cour III La réalisation du Soi ou de l’Ame. La désidentification.
La modalité
positive et le dynamisme.
Cour IV La volonté. Exercice de développement de la
volonté. L’extraversion.
Cour V Précautions à prendre en méditation.
La joie.
Cour VI Contemplation et rayonnement.
Unification, synthèse, universalité.
TROISIÈME SESSION
Thème : La Reconnaissance de la Réalité
Cour I Qu’est-ce que la réalité ? Les catégories
de mirages.
Les Justes Relations Humaines et le mirage.
Cour II L’inconscient. Techniques pour combattre les mirages.
Le principe de
la Bonne Volonté et les mirages.
Cour III Les mirages de la supériorité et de l’affirmation
de soi. La loi de
l’Effort de Groupe et les mirages.
Cour IV Les mirages négatifs.
Le principe de l’Unanimité et les mirages.
Cour V Les mirages liés à l’activité,
au mental.
La loi de l’Approche Spirituelle et les mirages.
Cour VI La dissipation des mirages liés aux relations.
Le principe de la Divinité Essentielle.
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